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        PENSÉES INÉDITES DE J. PETIT SENN,


                           DK GBNÉVK.




    En rendant compte,        dans la dernière livraison de la
Revue du Lyonnais, de l'ouvrage de M. Petit Senn, Bluelles
et Boutades, nous avons cilé quelques unes des pensées du
spirituel écrivain genevois. Cet auteur nous en adresse de
nouvelles qui ne le cèdent à leurs aînées ni par la finesse dos
expressions ni par la profondeur des pensées : elles n'ont
qu'un mérite de plus, celui d'être inédiles.

  Ne nous étonnons point de la prospérité du méchant ni dos
revers du juste, car la vie est un livre où les errata se trouvent
après la fin.

  Nous nous honorons de l'estime des grands, mais celle des pelils
nous honore.

   L'homme modeste ressemble un peu à une balance qui ne s'a-
baisse d'un côlé que pour s'élever de l'autre.

  Le pédant tient plus h nous instruire» de ce qu'il sait que de ce
que nous ignorons.

   Il est des gens propres à tout, sauf à ce qu'ils font et qui ne se
trouvent déplacés qu'à leur place.

  Au spectacle le plus couru, le premier plaisir pour une, jolie
femme, c'est d'y être vue.

  Il n'est pas d'abus plus criants que ceux dont nous ne profitons
point.

  L'expérience, comme l'étoile polaire, ne guide l'homme que le
soir, et se lève quand il va se coucher.