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70 AMURONAV. Dans ia guerre qui précéda l'échange de la province contre le marquisat de Saluées, Arnbronay fut assiégé par le maré- chal de Biron, à qui elle se rendit après vingt-quatre heures de défense. Il existait un double de la capitulation dans les archives de l'abbé. Ce fut à cette époque que les fortica- lions furent rasées. L'on ne conserva que quelques tours qui subsistent encore aujourd'hui. Arnbronay est bâti sur le penchant d'un coteau qui do- mine une plaine fertile et riante, arrosée à son extrémité par le cours de la rivière d'Ain. II était autrefois plus con- sidérable qu'il n'est à présent. La manière dont les anciennes maisons sont construites, annonce que les habitants s'adon- naient au commerce, que favorisait un marché très floris- sant. Ce marché, qui se tenait le samedi de chaque se- maine, a été abandonné insensiblement depuis un siècle, ce que l'on doit à celui d'Ambérieux, qui s'est établi à peu près vers ce temps-là . Il n'y subsiste plus aujourd'hui que cinq foires, principalement renommées pour la vente du chanvre et du bétail ; elles se tiennent le samedi qui suit chaque fête de la Vierge. La principale et presque la seule occupation des habitants est l'agriculture. Le territoire est fertile en toute espèce de crains, et principalement en chanvre de première qualité. L'abbaye avait favorisé à Arnbronay plusieurs établisse- ments de bienfaisance: un hôpital anciennement fondé par les abbés, et dont les revenus sont régis par une admi- nistration civile; une maison d'éducation pour les enfants des deux sexes, qui a fini au moment où a commencé la Révo- lution ; des aumônes publiques qui se distribuaient pendant foule la durée du carême ; des secours qui étaient donnés aux voyageurs pauvres ; une seconde maison d'hospice fon- dée, en 1726, par le sieur Cozon, élu en l'élection de Belley, pour quatre pauvres sexagénaires nés dans la commune, d'une