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42         DE j/ÉTAT ACTUEL DE LA PHILOSOPHIE

système, ni Herbart, ni ses disciples ne l'ont exposée à part.
II suffira donc de dire que le but auquel l'état doit aspirer,
c'est, selon l'école nouvelle, la mise en pratique des idées
morales et le progrès de la véritable liberté. Certains écono-
mistes mettent tout leur espoir dans une nouvelle organisa-
tion du travail ; Herbart et ses disciples se mouvant dans un
cercle d'idées bien différentes, proclament non sans raison,
que la moralité publique est la première condition du bien gé-
néral. Mais, d'un autre côté, un certain esprit aristocratique,
une vive opposition contre la théorie des droits naturels, des
assertions répétées sur l'inutilité des constitutions accusent le
côté faible de cette philosophie sociale.



                              VI.


   Quoique les sectateurs de Herbart affectionnent les recher-
ches exactes, ils sont bien loin de méconnaître toute la puis-
sance des émotions de la vie religieuse. Selon Hartenstein,
la théologie naturelle doit être mise à la place de la physio-
logie comme troisième partie de la métaphysique appliquée.
Selon Drobisch, la philosophie de la religion mérite d'être
considérée à la fois comme le point culminant de la philoso-
phie théorique , et comme le développement suprême des
doctrines esthétiques et pratiques.
   Herbart lui-môme n'a pas laissé d'ouvrage sur la philoso-
phie de la religion ; il n'a pas môme jugé convenable d'assi-
gner à cette science une place à part dans son système. Il a
toujours rattaché à d'autres disciplines philosophiques les con-
sidérations qui appartiennent à celle sphère supérieure. Peut-
être aussi ses idées n'étaienl-elles pas assez arrêtées sur les
solutions a donner ain problèmes (héologiques. DUOBISCH se