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          DANS LES UNIVERSITÉS DK I / A L L K M A G N K .   29

Hartenstein [l'eidolologie ou la science des images qui sont
dans notre esprit, st^Å“lx ) n'est, il faut l'avouer, nulle-
ment propre à nous prévenir en faveur du herbarlianisme.
Toutefois, en reconnaissant que si la nature intime des choses
nous reste inconnue, nous n'en avons pas moins la certitude
que des choses existent, et la claire connaissance de leurs
rapports, elle aboutit h un résultat dont nous reconnaissons
l'importance et la haute justesse.
   Nous rendons justice aux mérites de l'ouvrage de Hartens-
tein, comparé, par exemple, à une logique hégélienne. Mais
nous regrettons vivement que l'auteur ne nous y ait épargné
aucun des détours par lesquels il a dû passer lui-même pour
arriver à son système. Le disciple de Herbart ne nous fait
grâce d'aucune des idées dans lesquelles il a en vain cherché
la solution de ses problèmes. Il ne nous laisse ignorer aucnn
des chemins tortueux où il a cherché la vérité sans la trou-
ver. Si cette méthode d'exposition présente de grands avan-
tages parce qu'elle fait éviter l'écueil du dogmatisme , il
faut convenir qu'elle ne facilite pas l'intelligence d'un ou-
vrage dont le sujet présente déjà par lui-même assez de dif-
ficultés. A peine croyez-vous avoir saisi le dernier mol de
l'auteur, qu'une nouvelle contradiction, découverte avec sub-
tilité, vous rejette plus loin, qu'une série inattendue de rai-
sonnements recommence, jusqu'à ce qu'enfin la solution se
produise dans des termes dont il n'est pas toujours aisé de
saisir le rapport avec les formules primitives du problème.
  L'hypothèse des monades est, du reste, la pierre angulaire
du système. Admettre une multiplicité de monades, rien de
mieux. Sous ce rapport, le herbartianisme, en se rattachant
à la monadologie de Leibnilz, l'emporte de beaucoup sur
Spinoza et ses disciples qui s'obstinent à ne voir partout que
des modifications d'une seule subslance. Mais supposer ces
monades dépourvues de qualités, elles qui donnent naissance