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           DANS LES UNIVERSITÉS DE I.'ALLEMAGNE.               :> !

seule que nous pouvons agrandir le cercle des connaissances
philosophiques ; c'est de la notion de l'être qu'il faut déduire
la construction du monde réel. Herbarl est un de ceux qui
ont eu le mérite de signaler ce prodige d'égarement, et d'at-
taquer ces suppositions fabuleuses.
   Le code éternel de la pensée, altéré et falsifié, avait besoin
d'être rélabli dans sa pureté. Le maître avait indiqué l'idée
directrice qui devait présider à ce travail. Un ' disciple se
chargea de mettre le projet a exécution. Drobisch ne s'est pas
laissé influencer par la pensée décourageante qu'il entrait
dans un lice où Aristole a d'avance gagné sur tous ses suc-
cesseurs le prix dû a la subtilité de l'intelligence et à la pers-
picacité de l'esprit. S'inspirant des besoins de notre temps,
de la nécessité de déterminer d'une manière précise les li-
mites qui séparent la logique de l'ontologie, il a marché cou-
rageusement sur les traces du sage de Stagire.
   La logique de DROBISCH fait preuve d'une haute indépen-
dance et d'une rare pénétration. Procédant avec clarté dans
le développement d'un sujet aride et difficile, l'auteur passe
du simple au composé, de ce qui est aisé à comprendre à ce
qui suppose l'intelligence des premiers éléments. Après quel-
ques réflexions préliminaires, il expose la théorie du juge-
ment, puis celle du raisonnement, et enfin celle des formes
systématiques (définition, division et preuves), avec un soin
scrupuleux qui n'oublie rien d'essentiel, et avec une habileté
qui assigne à chaque pensée la place qui lui convient le
mieux dans l'ensemble du système. On se réjouit, après s'être
fatigué de la lecture d'une logique hégélienne, de retrouver
un livre qui, comme celui de Drobisch, s'elïbree de rendre à
la science du raisonnement sa pureté naturelle, el de la ra-
mener des nuages d'une métaphysique illusoire sur le do-
maine géométrique du syllogisme 11 était à craindre qu'en
mathématicien de profession et en disciple d'une philosophh