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58 . LA REVUE LYONNAISE qui le reléguerait à un rang inférieur à celui de son père Joseph et de son fils Horace. Ce fut aussi un des plus ingénieux caricaturistes qu'il y eût en France ; toujours fin, amusant, d'un goût exquis et ne s'abaissant pas aux plaisanteries ordurières et méchantes. Quatre de ses planches sur l'époque du directoire sont précieuses, car elles nous offrent les types et les costumes vrais du temps. On s'en ferait une très fausse idée d'après les pastiches à la mode au- jourd'hui, figures qui n'ont pas l'esprit du temps, ajustements de théâtre composés de, bribes incohérentes. Ces gravures sont recher- chées et d'un haut prix. Une seule porte son nom, les Incroyables; néanmoins les autres, je crois, sont de lui. Les Croyables au Pérou, avec le nom de Tresca. Un beau monsieur présente une liasse de mandats territoriaux à un thermi- dorien, coiffé d'un tricorne, le* gourdin sous le bras, lequel le re- garde d'un air narquois en comptant des écus dans sa main. Un voleur fait le mouchoir du beau monsieur. On a récemment voulu reproduire le type du thermidorien et on l'a gâté par quelques ad- ditions maladroites au costume. Point de. convention. Un élégant se faisant cirer ses bottes offre une pièce d'or à une jeune beauté vêtue à la grecque. Elle refuse en disant : Point de convention. Ce mot nous reporte au 13 vendé- miaire 1795. La gravure est de Tresca. La Folie du jour. Un élégant, peut-être Trénis danse avec une jeune fille toujours à la grecque; un joueur de violon assis sur un tabouret; il tire la langue aux danseurs, à côté de lui un verre et quatre bouteilles ! Ajoutons à ces pièces, le Thé parisien, suprême bon ton au commencement du 19" siècle, dessin de Harriet, gravure au bistre de Godefroy. Collection de portraits chargés outre mesure. Garât, l'illutre chanteur, faisant la roue devant une glace avec sa cravatte monumentale, Mme de Staël en turban, Mme Bécamier, Mme Lebrun et d'autres à chercher. Nous voici dans la politique. Dans cette catégorie, les caricatures sont très connues, grâce aux ouvrages que j'ai cités en commen- çant. Une mention à quelques-unes qui le sont moins, et procédant par ordre chronologique autant que possible. Le Gâteau des Rois. Partage de la Pologne par Frédéric II et