Revue lyonnaise » n°3 ( 1882 ) » pp.404

404                              LA REVUE          LYONNAISE
de pierre provenant d'un stylobate qui servait de piédestal à plusieurs statues au
pied de la colline sur le penchant de laquelle s'élevait l'autel de Rome et d'Au-
guste, nous font connaître les noms d'un fils de ce généreux personnage. Ce fils
se nommait, comme son grand-père, Caius Pompeius Sanctus, et la fille de ce
fils Pompeia Sabina.


                                                   19

E S T A M P A G E AU M U S É E   D E P É R 1 G U F. U X ,    D ' U N E I N S C R I P T I O N AU V I L L A G E
      DE   PERN    PRÈS    DE     CAHORS,      GRAVÉE            SUR     LE P I É D E S T A L         D'UNE
           STATUE AUTREFOIS ÉLEVÉE                 P'A R LA        CITÉ      DES       CADURQUES
                        A UN P R Ê T R E      DE   L'AUTEL           DE L Y O N          '


  M. Lucter (io), Lucterii Seneciani f(ilio), Leoni, omnibus honoribusin
patria functo, sacerd(oti) arae Aug(vsti) inter confluentes Arar(is) et
Rholani, civitas Cad(urcontm) ob mérita eius publ(ice) posuit.
   « AMàrcus Luctérius Léo, fils de Luctérius Senecianus ; pourvu dans sa patrie
« de tous les honneurs (municipaux), prêtre à l'autel d'Auguste au confluent de
« la Saône et du Rhône, la cité des Cadurques a élevé publiquement, en recon-
« naissance de ses mérites, cette statue ».
   Cette inscription est depuis longtemps connue (Voy. de Boissieu, p. 95). Le
personnage qu'elle concerne se nommait Marcus Luctérius Léo, et élait vraisem-
blablement un des descendants de l'héroïque défenseur d'Uxellodmium après la
reddition d'Alise. L'estampage du musée de Périgucux, permet de constater qu'il
était fils de Senecianus, et non Sencianus comme on lit dans le3 copies impri-
mées. L'N et le second E de SENECIANVS forment un monogramme qui, ter-
minant une ligne, est en partie détruit par une écornure du bord de la pierre.
   Le magnanime Cadurque, avec qui s'est éteint, au pied de la fortesse du Puy-
d'Yssolud, le dernier effort de l'indépendance gauloise, a trouvé un chaleureux
et élégant historiographe dans un de ses modernes compatriotes, M. J B. Vidaillet,
auteur d'une excellente Biographie des hommes célèbres du Lot (Nérac, édit.
1875, p. 404).

                                                            A.     ALLMER,
                                                   M e m b r e c o r r e s p o n d a n t de r I n s t i t u t




              (A suivre).