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428 LA R E V U E «LYONNAISE une attention toute particulière ; mais l'ancienne fabrique lyon- naise y était-elle représentée ? Rien ne l'indique. Cependant cette fabrique a eu aussi son lustre et son importance, comme nous l'a appris le savant M. Natalis Rondot, dans un excellent article inséré dans la Revue du Lyonnais, janvier 1880, sur la fabri- cation de tapisseries de haute lisse à Lyon, « Il paraîtrait, dit cet écrivain, que l'usage.des tapisseries de haute lisse était ré- pandu à Lyon, dès lé treizième siècle. A la fin du quinzième, le goût en était devenu plus vif. Au quinzième et au seizième siècles, les tapisseries abondaient certainement à Lyon, plus qu'en aucune autre ville. Chose singulière, au seizième siècle, a l'époque où l'usage des tapisseries était le plus répandu, il ne paraît pas qu'un seul métier de haute lisse soit resté debout à Lyon. » Les spécimens les plus beaux des tapisseries de l'exposition sortaient des Gobelins. On s'arrêtait surtout devant une suite de huit pièces, dont les sujets admirablement dessinés représentaient des scènes de la Vie de Psyché. Je ne parlerai pas des plus an- ciennes tapisseries. Il y en avait du quinzième siècle, d'origine française et allemande, offrant des sujets religieux ou profanes, une pièce du seizième siècle représentait le couronnement de la Vierge, avec des rehauts d'or et d'argent. Une autre, signée et datée : « D. Terrier, 1640, » était formée d'emblèmes commandés à l'occasion du mariage de Don Luis de Haro, négociateur de la paix des Pyrénées signée par Mazarin et Luis de Haro, dans l'île des Faisans. Une pièce représentant une scène chinoise portait la signa- ture de Boucher. Toutes ces tapisseries en grand nombre et d'une conservation parfaite, couvraient les murs de tous les salons de l'exposition. On peut aisément se rendre compte de l'admirable effet qu'elles produisaient. Elles faisaient valoir les nombreux et splendides meubles chargés des porcelaines et des bronzes les plus rares. On se croyait dans le palais de Fontainebleau ou dans l'un des merveilleux châteaux'élevés par la Renaissance. D'autres séries étaient non moins remarquables, comme celles des étoffes et à es dentelles. Dans les étoffes, on distinguait surtout des ornements d'église anciens, devenus si rares aujourd'hui, et dans lesquels nos pères ont fait preuve de tant de goût et d'art. C'étaient des chapes, des chasubles, des dalmatiques tissées d'or et