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190                        LA REVUE         LYONNAISE
Est partant requise ladicte assemblée de délibérer ce qu'il leur plaira respondre
et accorder au dict sieur Audibert.
   « L'assemblée agrée l'offre faicte par le dict sieur Audibert de se retirer en ceste
ville et sera, par les dicts sieurs eschevins, à luy dict, qu' j l sera "le bienvenu, et,
quant aux gaiges par luy demandés, ladicte assemblée le renvoyé à la discrétion
et prudence des dicts sieurs eschevins et à la recognaissance qu'ils ont des
nécessités de la ville, et ils émettront leur aperçu d'accorder au sieur Audibert,
pour la première année, et tant qu'il plaira à la dicte ville, jusqu'à la somme de
50 à 60 livres, à la charge de le prier d'avoir esgard en sa vaccation aux pauvres
nécessiteux de ceste ville. »

    A la suite de ces pourparlers courtois, M. Daniel Audibert ob-
tient, pour commencer, la somme de 60 livres de gage.
    En 1643, le sieur Morel, chirurgien, reçoit la somme de 110 li-
vres pour le service des malades de la Charité, pendant la pré-
sente année. C'est la dernière de l'existence du vieil' hôpital l .
    En 1595, l'hôpital parut si insuffisant, si délabré, que les éche-
 vins proposèrent de le vendre, et d'acheter pour le remplacer la
 maison Alhoste, qu'on espérait avoir à bon marché. L'achat et les
réparations nécessaires devaient être faits aux dépens de la ville.
   Ce plan, approuvé par le conseil de la ville, ne fut pas exécuté.
On revint au projet de restaurer l'hôpital, et, en 1599, le travail
fut donné à un entrepreneur.
    Mais, comme le priffateur commençait à travailler, il trouva
les réparations nécessaires si considérables, qu'elles auraient
coûté autant, sinon plus, que si l'on avait refait le tout à nou-
veau.
   On négocia encore une fois l'acquisition d'une maison, et l'on
fit parler pour la sienne à Gabriel Mosseron.
   Les pourparlers n'aboutirent pas.
   Pendant tous ces tâtonnements, la situation devenait de plus
en plus critique.
   Dans l'assemblée du 6 avril 1614, les échevins, par la voix du
sieur Michel, annoncent qu'une partie de l'hôpital s'en allait par
terre, et que même, depuis quelque temps, une muraille du corps
du logis de derrière s'était écroulée subitement. Le ciel, par bon-
heur, venait d'envoyer quelque argent. On décida de consacrer
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     Archives hospitalières, E 15i