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SOCIETES SAVANTES 153 le néant, elles marchent vers l'infini, dont tout notre être subit la puissante attraction. Au lieu de chercher une explication difficile du monde dans une né- cessité aveugle, nous la trouvons beaucoup plus simple dans la bonté infinie du Créateur qui veut que nous fassions tout par bonne volonté, parce que c'est ainsi qu'il a fait lui-même. La bonne volonté est seule capable de nous guider dans la question de notre origine et de nos fins dernières, dont la solution scien- tifique pure est impitoyablement négative ; et, tout en nous apprenant que le bonheur pour lequel nous sommes faits n'est pas de ce monde, c'est encore elle qui réalise le mieux ici-bas l'idéal de la destinée humaine. Les sentiments les plus doux et les plus purs, l'amour et l'éducation, non seulement peuvent sub- sister avec elle, mais encore ne peuvent pas subsister sans elle. Enfin, si la science indépendante tend à supprimer la bonne volonté, la bonne volonté n'est pas l'ennemie de la science, et, s'il y a une conciliation possible, comme cela doit être, c'est au sein de la bonne volonté et non au sein de là science qu'elle pourra se faire. SOCIÉTÉ D'ANTHROPOLOGIE DE LYON. — Compte rendu de la séance du 5 jan- vier. — M. le secrétaire général lit une lettre de M. le docteur Passzi accusant réception de la somme de cent francs votée par la Société pour la souscription au monument Broca; et une autre de M. le docteur Hamy accompagnant l'envoi de la série de ses principaux travaux. M. Bourgeois, trésorier, présente l'état des recettes et des dépenses de la Société ; M. Teissier affirme, au nom de la Commission de vérification, l'exactitude des comptes du trésorier. En conséquence, la Société approuve les comptes du trésorier pour l'année 1881. Dans une allocution vivement applaudie, M. Paulet, président sortant, rappelle les travaux de la Société. Elle est née d'hier seulement, .et si, dans les débuts, elle a rencontré beaucoup de mauvaise volonté et de défiance, elle est main- tenant solidement constituée. t Mais si son existence est assurée, il y a encore beaucoup à désirer sous le rapport des travaux. L'enfant vit, mais il n'est pas avancé. La Société a tenu bien peu de séances, et sur les cent soixante membres qui la composent, il n'y en â qu'un bien petit nombre qui aient eu le courage de présenter des travaux. Ces travaux ont vivement intéressé l'auditoire et, surtout, ont donné naissance à des discussions aussi intéressantes qu'animées. Ces débuts doivent encourager les timides. Il faut que la Société ait à présenter des mémoires bien remplis. L'orateur ne doute pas que l'exemple donné ne porte ses fruits et que la Société ne grandisse rapidement ; c'est avec ce ferme espoir qu'il cède le fauteuil de la présidence à son successeur, (Applaudissements prolongés.) M. Arloing, nouveau président, prend place au fauteuil. Il remercie la Société de l'honneur qu'elle lui a fait en le choisissant pour la présider, elle peut compter sur son zèle. Au nom de ses collègues, il rend hommage au zèle de son prédé- cesseur et le remercie de tous ses efforts pour mener à bien la lourde tâche de