Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
106                   LA REVUE LYONNAISE
et de souvenirs, lesquels auraient été perdus pour nous, si ces bons
travailleurs de la première heure ne les eussent recueillis, ne
nous laissant que le soin de les contrôler, de les rectifier et de
les compléter, tâche plus facile que celle qu'ils accomplirent
eu un temps où, si les titres originaux existaient en plus grand
nombre, on n'était pas admis à les consulter. Les abbayes, les
églises, les couvents, toutes les cours des parlements, les sièges
royaux, les villes et beaucoup de châteaux avaient leurs ar-
chives particulières, fort, bien gardées et fermées, à cause des dom-
mages réels que pouvait entraîner la perte de telle ou telle charte
de fondation, ou de propriété. Les dépôts publics, très commodes
pour nous, n'existaient pas. Les reproches, sans cesse adressés par
des érudits maladroits et répétés par certains échos inconscients
à nos vieux historiens n'ont point, le plus souvent, leur raison
d'être. Ils tombent à faux, et ces récriminations sur lesquelles
on veut se hisser ne forment qu'un piédestal d'argile et ne trom-
pent personne. Au surplus, ces vains essais de critique sont le plus
souvent formulés par des publicistes sans valeur et contrariés dans
leur espoir de trouver besogne faite. Les hommes courageux et
savants qui nous ontlaissé les excellents fruits de leur pénible travail
ont bien mérité delà patrie lyonnaise. Signaler des documents nou-
veaux, compléter et rectifier l'œuvre antérieure, voilà le but de
ceux qui veulent être réellementutiles dans ces nobles recherches de
notre glorieuse et intéressante histoire.
   Sur le syndicat de 1352, l'instrument le plus ancien qui nous
soit parvenu de l'élection consulaire, les terriers ont été compris
dans les maîtres des métiers et placés au quatrième rang, après
les drajpiers, les changeurs et les merciers; preuve formelle qu'une
corporation existait sous ce'nom. Mathieu de la Mure et Hugonin
Grigneux sont les deux terriers inscrits dans ce précieux document
rédigé en langue vulgaire. Aux syndicats de 1355 et 1358, les
terriers, placés au septième rang, après les drapiers, les changeurs,
les épiciers, les merciers, les pelletiers et les sauniers, portent,
comme les- précédents, des noms bien connus dans nos annales :
Hugonin de Vaux, Guillaume et Bernard de Varey. Dès l'année 1364,
les terriers viennent au premier rang et ils y restèrent jusqu'au
changement radical du mode de l'élection municipale, en 1764,