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L'ANCIEN HOTEL-DIEU DE VILLEFRAN GHE 97 En 1470, le vieil hôpital, toujours nommé Y Hôpital neuf, tombe en ruines, un accord est passé « entre honorable homme Humbert de laBecée, Jehan de Maleval, notaire,ClaudeThybaud et Antoyne Emynot, bourgeois et habitans de Villefranche et consuls, syndics et eschevins de ceste ville, d'une part; et Estienne Labut et Jehan Bret, charpentiers de la dicte ville, d'autre part ; pour restaurer, édifier et réparer la maison de l'hôpital neuf. » En 1473, Jehan Tui et Colin Saladin, hospitaliers de l'hôpital de la ville, rendent leurs comptes, et sontremplaces par Jehan Froment et par sa femme. A cette occasion fut dressé par Claude de-Mon- ceaulx et Jehan Duval, cousses de la ville, un inventaire des biens mobiliers de l'hôpital, le plus ancien qui nous reste i. La maison contenait six chambres, dont quatre étaient occupées par les pauvres. Une autre formait le logement de l'hospitalier, la sixième renfermait les papiers de la commune, et servait aux as- semblées du conseil de ville. L'hôpital renfermait, en outre, une petite chapelle. Le mobilier se composait de : Dix lits complets garnis de coutres, de coussins'et de couver- tures de laine pour les malades, et de trois autres dans la chambre de l'hospitalier; Cinq arches ou coffres pour renfermer le linge et les provi- sions ; 58 draps de toile « desquels la plupart ne valent guière ; « Une chayse persée ; « Une gerle pour buyer les linges ; « Une gerle à banier les povres femmes grosses,' » Une table à tréteaux avec deux bancs. De plus, six pots, deux plats et quatre écuelles en étain, « troys quasses frissoires,une molle à motarde » et deux mortiers, consti- tuaient toute la vaisselle et la batterie de cuisine, réunies dans la « maison chaiffoure2 ». On ne peut évaluer, d'après le nombre des lits, celui des ma- lades, qui était certainement beaucoup plus considérable. Quelques - 1 Appendice, pièce n° 2. 2 Archives communales, BEI. FÉVRIER I8S2. — T. III. 7