Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
- 390                  LA R E V U E LYONNAISE
 repas légers, les mets sucrés et se couvre volontiers de toiles
 peintes.
     Sanguini a un corps débile, les mains et les pieds très longs
 avec de gros nerfs en saillie. Elle n'a point l'instinct de la propreté.
 Elle aime les vêtements rouges et les fleurs rouges. Sa constitution
 est bilieuse, ses paroles dures, sa voix semblable à celle de l'âne.
 Elle n'a pas de bonnes mœurs, elle est terrible dans ses colères,
 elle ment et calomnie volontiers.
    Attini marche par bonds, ses pieds sont longs, ses doigts longs,
 son cou trop court, ses cheveux clair semés et d'une nuance indé-
 cise. Son corps toujours desséché rappelle l'odeur de l'éléphant.
 Elle aime les aliments aigres et amers, elle mange avec glouton-
 nerie. Capable des plus grands crimes, elle foule aux pieds la
 pudeur et cause à ses amants tous les chagrins.
    Les philtres suivants sont indiqués comme souverains pour
 inspirer de l'amour aux femmes.
    S'il s'agit d'une sittini, faites-lui prendre des pilules où entrent
 la noix de muscade, le bétel, l'arec, la liqueur qui sort de la tige
 inférieure du bananier et de la salive.
    Pour une sanguini, des pilules où entrent le fruit de vilvé-
 pajam, le jus de la plante appelée anévaniki, du bétel, de l'arec
  et de l'urine.
     A une attini il faut donner du foie de colombe, du bétel et de
 l'arec, le tout mélangé avec certains insectes réduits en poudre
 et mouillé de sueur.
    Aucun philtre, aucune sorcellerie ne peut gagner le cœur excel-
 lent d'une padmini ; il se donne de lui-même.
    Il n'entre point dans ma pensée de faire sur la législation
 indoue un travail que le cadre de cet ouvrage ne comporterait
 pas. Je veux seulement passer en revue quelques points curieux
 de l'ancien droit et donner quelques renseignements sur le droit
 actuel.
    Le système des Ordalies était appliqué autrefois chez les Indiens,
 comme chez nos ancêtres. Warren Hastings mentionne plusieurs
 sortes d'épreuves.
    Celle par la balance. On pesait une première fois l'accusé, puis
 une seconde, après lui avoirtplacé sur la tête, un papier contenant