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50 LA REVUE LYONNAISE de la Renaisance. Déjà , j'ai pu réunir de nombreux documents sur les richesses artistiques qu'on y admirait et sur leurs heureux détenteurs, presque tous tombés dans l'oubli, quoique plus d'un eût bien mérité de la science. De même, j'ai cblligé bien des notes sur ces splendides collections qu'on appelait les Trésors des églises, -véritables musées chrétiens, dans lesquels on conservait les plus beaux vases sacrés, les plus riches reli- quaires, les meubles aux plus délicates sculptures, les ornements les plus variés, véritables chefs-d'œuvres de nos grands artistes du moyen âge. Mais, après avoir énuméré toutes ces splendeurs de l'art, il me faudra ajouter aussi, et non sans douleur, que presque toutes ont sombré dans le cruel naufrage de 1793 et ont été jetées dans les creusets des Hôtels de la Monnaie. L'art ne se consolera jamais de leur perte, tandis que si on les eût conservées dans nos collections publiques, combien le dessinateur,le fondeur, le ciseleur et le tisseur d'aujourd'hui seraient heureux de s'inspirer pour leurs . travaux de toutes ces œuvres du génie de nos pères et de continuer leurs grandes traditions ! L. NIEPCE, Conseiller à la Cour d'Appel.