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lieu cette année, il serait à désirer que l'on mutipliât le nombre des jurys char-
gés de l'examen des bestiaux exposés. Tel n'est point l'avis de M. Corhevin, qui
fait observer avec juste raison que dans ces sortes de choses chacun a son point
de vue différent ; les uns voyant ce produit obtenu n'envisagent que le lait ou la
viande ; d'autres ne s'attachent qu'à la force ou à la beauté de l'animal ; mul-
tiplier les jurys, ce serait s'exposer à voir juger un concours à des points de
vues différents, isolés, et non plus d'après un ensemble et sur un plan unique.
Il convient donc de laisser à un seul et unique jury le soin d'examiner la vali-
dité du concours, sauf à y consacrer plus de temps si cela devenait nécessaire.
Sous le rapport des produits exposés, et plus particulièrement sous ceux des
bestiaux, le concours régional de Montbrison tenu cette année restera comme
un des plus remarquables.
   Séance du 2 décembre 1881.— Une demande de renseignements sur l'ensil-
lage dans nos régions est adressée à la Société. Une commission est nommée à
à cet effet pour étudier la question et adresser une réponse en conséquence.
Quoique, en général, on ensille peu dans nos pays, quelques agriculteurs cepen-
dant en ont obtenu les meilleurs résultats, — La parole est ensuite donnée aux
rapporteurs des commissions de classements pour les présentations aux deux
places vacantes, l'une dans la section des sciences, l'autre dans la section de
l'industrie. MM. Delocre et A. Locard donnent lecture de leurs rapports et con-
cluent tous les deux au classement par ordre d'ancienneté de présentation "des
candidats préalablement déclarés admissibles. M. le président Marnas met en
discussion le rachat des cotisations annuelles. Plusieurs membres prennent la
parole à ce sujet ; mais comme la question ne paraît pas avoir été suffisamment
étudiée, on charge une commission de l'examiner à nouveau pour formuler à la
Société des propositions sur lesquelles elle aura ensuite à statuer. Puis M. A.
Locard expose le résumé d'un mémoire ayant pour titre : Etude géologique du
sous-sol lyonnais, considéré au point de vue du régime hydrographique.
Grâce aux nombreux tunnels pratiqués dans nos collines lyonnaises, divers géo-
logues ont pu donner des coupes stratigraphiques très exactes des terrains tra-
versés; mais personne n'avait jusqu'à ce jour étudié le sol des parties basses de
la ville, c'est-à-dire de la rive gauche du Rhône, de la presqu'île de "Perrache
et du plan de Vaise. M. A. Locard, montre que, dans la partie ouest de la ville,
le granité affleure en sous-sol sur plusieurs points peu profonds, non seulement
dans la vallée de la Saône, mais encore dans la presqu'île de Perrache. Le reste
 de la masse subordonnée est constitué par des sables divers séparés par une
 épaisse couche d'argile qui joue un rôle des plus importants dans la question des
eaux. Il démontre par de nombreux exemples que la nature et la qualité des
eaux sont essentiellement variables dans toutes les villes et qu'elles dépendent
de la constitution pétrographique des couches qu'elles traversent. Il termine en
 indiquant les mesures à prendre dans le fonçage des puits pour s'assurer de l'eau
potable.
   Séance du 9 décembre 1881. — Deux places étant déclarées vacantes, l'une