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24                   LA REVUE      LYONNAISE
vier 1874 de la Société française de Numismatique et d'Archéologie,
section d'art héraldique, à Paris), l'apparition des armoiries n'eut
lieu que dans le dernier tiers du douzième siècle, sous le règne de
Louis VII, en France, d'où elles passèrent en Angleterre et en
Allemagne.
   Cette opinion a été reproduite, en 1876, dans trois séances de la
Société nationale des Antiquaires de France, à Paris, par M. G. De-
may, membre résidant, dans un mémoire intitulé : Le Blason, d'a-
près les sceaux du moyen âge, inséré dans le trente-sentième
volume des mémoires de cette société en 1876.
   Aucune contestation ne s'est produite dans ces trois sociétés sa-
vantes, ni ailleurs, du moins à ma connaissance ; car j'ai suivi
la question avec soin, cette opinion renversant mes idées comme
celles du public en général, je puis le dire.
    « La conséquence, dit M. A. de Barthélémy, est que, dans la
 salle des croisades du musée historique du palais de Versailles,
aucun croisé mort avant 1170 ne devrait être rappelé par un écu
 armorié ; l'inscription de son nom devrait suffire pour rester dans
la vérité -historique. »
    J'avoue franchement que j'ai été confondu en lisant ces lignes !
Ainsi adieu aux tableaux ou gravures représentant des scènes
 des deux premières croisades avec des écus armoriés héréditaires
 et des bannières féodales ! Tout cela est controuvé, erroné, apo-
 cryphe !
    Feu Auguste Bernard n'aurait pas été plus désappointé que
 moi ; il eût été forcé d'abandonner les prétendues armoiries des
 comtes de Forez et de Lyon de la première race, il eût dû re-
 porter à soixante ans plus tard environ l'origine de celles des
 comtes de la seconde race qu'il faisait remonter à 1109. Ce qui a
 faitqueje me suis senti aussi atteint que l'eût été A. Bernard, c'est
 que la Revue du Lyonnais de mai 1872 avait publié un travail
 intitulé : Familles des croisades du département de l'Ain,
 dans lequel j'avais reproduit, pour les cinq croisés de l'Ain de la
 première croisade, le texte des inscriptions et armoiries commé-
 moratives placées dans les galeries des croisades au musée de
 Versailles, que je considérais comme officielles pour ainsi dire.
    J'avais ensuite reproduit ce qui y concernait Amédée II, comte de