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430                  LA REVUE LYONNAISE
l'autre en émail champleve, et une crosse episcopale représentant
le martyre de saint Etienne, ancien patron de notre cathédrale, ce
qui permet d'attribuer cet objet à l'un de nos premiers archevêques.
Parmi les pièces plus modernes, on remarquait une autre châsse
émaillée du quatorzième siècle, un tryptique monté en argent, de.
la Renaissance, un charmant reliquaire avec étui donné par le
pape Clément X à une duchesse de Parme, et enfin un bronze
florentin du quinzième siècle représentant la Vierge et l'enfant
Jésus. A côté de ces objets religieux, se rencontraient des bijoux.,
des aiguières, des plats, des coupes, des brûle-parfums, des
coffrets, des cuillers, des couteaux, des bouts de table, des taba-
tières, des pendules, des montres, des chandeliers de tous les ]temps
et de tous les styles des plus beaux et des plus variés. Cette
magnifique série comprenait cent soixante-dix-sept pièces.
    La série des armes et armures ne le cédait en rien aux autres
quoique ne comptant que soixante-dix pièces : c'étaient des bou-
 cliers en fer gravé et doré, des casques, des dagues, des arbalètes,
des épées, des arquebuses, des masses d'armes, des pulvérins, des
couteaux" de chasse, des piques, des mors de brides et surtout une
cuirasse double en cuivre repoussé, ciselé et doré, provenant de
la vente de la collection de San-Donato. Beaucoup de ces pièces
étaient de véritables chefs-d'œuvre par la finesse de leur ciselure,
 et plusieurs sont sorties des fabriques lyonnaises.
    Parlerai-je des bronzes, des ivoires, des manuscrits, des livres,
 des reliures de tous les temps et de tous les styles étalés sur les
 tables de cette exposition ?
    L'espace me manque pour en faire la description, et je ne peux
que renvoyer le lecteur au livret qui en contient la nomenclature.
 Une vitrine contenait spécialement les éditions lyonnaises des
 quinzième et seizième siècles, dont l'exécution si parfaite fait res-
 sortir si bien le mérite des œuvres des Roville, des Jean de Tournes,
 qui ont su donner à la typographie lyonnaise une renommée si
 grande et si durable. « Mais ce qui nous a retenu surtout, dit
 M. Vachez, ce sont des incunables de la plus grande rareté, expo-
 sés par notre bibliophile lyonnais, M. Renard, qui a fourni, à lui
 seul, presque tous les ouvrages que renferme eette section de
 l'exposition. »