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                    L E S C H A M B R E S DE M E R V E I L L E S                   425
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 d'objets de genres si divers . Les tableaux, les médailles, les
meubles, la céramique, l'imprimerie.,'les étoffes de soie nous rap-
pellent tour à tour quelques-uns de nos titres de gloire. A chaque
pas, nous retrouvons le vivant souvenir d'une industrie disparue
 depuis longtemps ou l'Å“uvre de quelque grand artiste dont nous ne
connaissions plus que la renommée.
    « Dans la série de la peinture se rencontraient plusieurs beaux
tableaux d'anciens grands maîtres. L'école flamande avait fourni
une esquisse de Laban et Jacob, par. Rubens; un portrait "dé
 Wan- Wouveruis, de Vân-Dyck ; un Paysage, d'Hobema ; — une
Danse villageoise, de Téniers, et une Tabagie ; un Combat de
coqs, de Hondekoeter ; un Paysage, de Wouvermans, etc.
    « L'école espagnole était représentée par deux portraits dont l'un
à'Innocent X, par Velasquez; le Divin pasteur, par Murillo; une
 Tête de vieillard, de Ribera. L'Italie montrait deux portraits du
Guerchin et un grand nombre de tableaux des premiers temps,
•depuis le quatorzième siècle jusqu'au seizième.
    « L'école française brillait aussi par un Paysage de Claude
Lorrain, par la Princesse à la grenade, de Mignard ; le portrait de
Boileau, par Santerre; des Å“uvres de Watteau, une toile de Van
Loo, le Miracle de l'Hostie, et trois autres Å“uvres de Boucher,
la Dame de charité, de Greuze. »
   Mais le véritable attrait de la section de peinture résidait prin-
cipalement dans les tableaux de l'école française du dix-neuvième
siècle et surtout de l'Ecole lyonnaise2. Après deux bons portraits de
Blanchet, on aima à y suivre toute la série des dessins de Bois-
sieu 3, déjà connus et popularisés par la gravure,- et au milieu de


   i Je cite dans la seconde partie de ce livre un grand nombre d'objets de prove-
nance lyonnaise de l'exposition, en donnant la nomenclature des collections lyonnaises
 actuelles, non sans regret de ne pouvoir les mentionner tous.
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     L'École lyonnaise était représentée principalement par Baille (1819-1856), Ber-
jon (1754-1843), Bonnefond (1796-1860), Bourne (1740-1808), Chenu (1833-18/5),
 Déchazelle (1751-1833), Duclaux (1783-1868), Grobon (1770-1853), Guindrand (1801-
 1843), Nonotte (1705-1785), Pillenieut (1728-1731), Remillieux (1811-1856), Saint-Jean
(1809-1860), Stella (1596-1647), Trimolet (1798-1866).
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     La famille de Boissieu avait mis à la disposition de l'exposition, vingt-cinq
 œuvres de son illustre parent dont trois peintures, le Bouquet de fête, les Apprêts
 du dîner, les Bulles de savon,el deux aquarelles, le Repas de famille et le Repos
 des villageois.