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                   LES CHAMBRES DE MERVEILLES                                     421

     « Pendant longtemps, dit à ce sujet M. Pariset, Lyon et le
 Lyonnais ont été une mine pour les antiquaires ; la grande quantité
 de meubles sculptés qu'on a exportés pour les collections laisse à
  supposer que les huchiers lyonnais, en concurrence avec les bour-
 guignons et les bugisiens produisaient beaucoup de stalles, dressoirs j
 bahuts, panneaux. » Les recherches de M. Martin ont donné une
 authenticité précieuse à certaines pièces dé menuiserie lyonnaise, et
. font regretter qu'il n'ait pas eu de devanciers pareillement préoc-
 cupés de disputer au temps qui n'épargne, rien les productions des
 beaux-arts; mais heureusement cet architecte a vu et reproduit
  diverses pièces de menuiserie qui montrent quelle variété d'orne-
 mentation les ouvriers du seizième siècle apportaient dans la déco-
 ration des appartements. Alors la mode si générale, aux quatorzième
 et quinzième siècles, de couvrir les meubles avec des tapisseries
 avait cessé de régner, et les artistes variaient avec plaisir les scul-
 ptures en bas-relief ou les figures en ronde bosse qu'ils savaient
 devoir être vues.
     La serrurerie rivalisa d'efforts et de succès avec la hucherie
 qui l'utilisait pour la décoration de ses meubles. De là ces beaux
 ferrements que nous admirons encore, sans les égaler même parfois,
 ces serrures, ces chenets si divers qui se rencontrent dans tant
.debahuts, de dressoirs conservés dans-nos collections. De belles
 armes ciselées se fabriquaient à Lyon \
     La céramique se distinga aussi à Lyon à cette grande époque.
 En 1555, Sébastien Griffe, originaire de Gênes, introduisit à Lyon
 la manufacture de terre pour laquelle jusqu'alors la France était
  tributaire de l'Italie. En 1574, Jullien Gambyn et Dommenge
 Tardessir, natifs de Faenza, furent autorisés par le consulat à
 fabriquer à Lyon de la vaisselle « façon de Venise 2 ». La simple
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     Pendant le moyen âge et la Renaissance, on fabriqua beaucoup d'armes à Lyon,
dit M. Giraud. Gabriel de Russy, citoyen de Lyon, est armurier de François I e r .
Nous trouvons dans les Documenta du quinzième siècle une enquête sur la quantité
d'armes que pouvaient fournir les artilleurs et les faiseurs d'arcs établis à Lyon, et
un autre document du milieu du seizième sièole, portantavis d'une saisie d'arquebuses
fabriquées à Lyon, pour le compte du S. de Myons, du pays de Bresse* :
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     Parmi les potiers, on distingua Jean Combe dont les produits sont comparables
aus plus belles pièces de Moustiers. A l'exposition rétrospective de Lyon, en 1877,
figurait, entre autres, un plat oral, à bords découpés, avec sujet pastoral, de la fa-
brique de Lyon, genre Moustier.