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          NOUVEAUX SOUVENIRS DE PONDIGHÉRY                        379
 loisible de prendre part aux sacrifices religieux dont elle est
exclue aujourd'hui. M. Jacoliot, dans son ouvrage sur l'Inde, cite,
 à l'appui de l'opinion que j'indique, plusieurs maximes tirées,
 dit-il, d'anciens livres sacrés dont il ne donne pas les titres.
    « L'homme n'est complet que parla femme, et tout homme qui
 ne se marie pas dès l'âge de la virilité doit être noté d'infamie. »
    « Celui qui méprise une femme méprise sa mère. »
    « Celui qui est maudit par une femme est maudit par Dieu. »
    « Les larmes des femmes attirent le feu céleste sur ceux qui les
font couler. »
    « Malheur à qui se rit des souffrances des femmes ! Dieu se rira
de ses prières. »
    « Les chants des femmes sont doux à l'oreille du Seigneur. Les
hommes ne doivent point, s'ils veulent être écoutés, chanter les
louanges de Dieu sans les femmes. »
    « Que le prêtre laisse la femme brûler les parfums sur l'autel,
quand il sacrifie pour la création, les maisons, les fruits et les
fleurs. »
    « La femme doit être pour l'homme de bien le repos du travail,
la consolation du malheur. »
    Selon le même.auteur, c'est la théocratie brahmanique qui a
dégradé et asservi la femme pour s'en faire un instrument de
domination
    Mes recherches personnelles m'ont conduit à des découvertes
singulièrement contradictoires. Tantôt j'ai vu la femme entourée
de respect et presque l'objet d'un culte ; tantôt je l'ai vue con-
damnée au mépris le plus profond, et ces anomalies se sont pré-
sentées souvent dans le même ouvrage. Le lecteur en jugera par
les extraits suivants.
   Le Maha -Bharata raconte que la femme de Mouni Tircadamer
ayant voulu le mettre à mort, l'exposa dans un radeau sur le
Gange. Le Mouni justement irrité maudit tout le sexe auquel
appartenait la coupable. C'est à la suite de cette malédiction que
les femmes ont été condamnées à n'avoir qu'un seul époux et à
ne pouvoir se séparer de lui, quand même il serait désagréable,
difforme et pauvre. J'ai trouvé aussi dans le Maha-Bharata cette
anecdote dont j'emprunte la rédaction à>M. Pavie :