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BENOIT PONCET 239 autre que lui pour les percements projetés pour la ville de Rouen. Il s'agissait de couper la ville par deux rues en croix : les rues Impériale et de l'Impératrice, aujourd'hui les rues Jeanne-d'Arc et Thiers. La première devait aller du port au boulevard extérieur, et la seconde de l'hôtel de ville à la place Cauchoise. Onfixala largeur de la première à dix-huit mètres, et celle de la seconde à seize. Ce fut en 1860 que fut conçue l'opération. Les expropriations furent terminées au mois de mars 1861. La rue Jeanne-d'Arc fut ouverte en 1862, la rue Thiers en 1863. Les rues, pavées, furent livrées à la circulation en 1863 et 1864. + Ici Poncet avait repris les traditions de la rue Centrale. Il en- gagea l'affaire en son nom personnel avec un M. Lévy, sous la raison sociale Poncet et Lévy. Je ne sais malheureusement pas le nombre de mètres carrés de terrain livrés à la voie publique \ Je sais seulement que MM. "Pon- cet et Lévy reçurent une subvention consistant en 9 000 obliga- tions de la ville, de 1 250 francs, 4 pour cent, remboursables en cinquante ans ; ce qui représentait 9 540 000 francs, les obliga- tions ayant été placées à 1 060 francs. Ils reçurent, en outre, une subvention de 5 millions payée par l'Etat en cinq annuités. En retour, MM. Poncet et Lévy contractaient l'obligation d'exé- cuter, avec l'expropriation, divers travaux de voierie, de bâtir l'emplacement du jardin Solférino, etc. + Les entrepreneurs s'étaient proposés de construire eux-mêmes, mais diverses causes s'opposèrent à l'exécution de leurs desseins. La première fut, m'a-t-on dit, l'impossibilité pour la ville de Rouen de tenir l'engagement qu'elle avait pris, à peine de 1 C'est en vain que j'ai écrit à l'architecte de la ville de Rouen pour obtenir quel- ques renseignements, qui eussent bien coûté une heure de recherches à l'un de ses employés et eussent fourni une intéressante comparaison avec les percements exé- cutés à Lyon. Je n'ai pas même reçu de réponse... Pourtant j'avais mis un timbre!