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216 LA REVUE LYONNAISE tiales est complet et irrévocable au septième pas que fait la mariée donnant la main à son mari. » Le mari pose alors le pied de sa femme sur la pierre à broyer le riz et lui jure fidélité. La femme lui fait le même serment, appelant en témoignage une étoile appelée A rundhati, qui se trouve près de la constellation de la grande Ourse. Cette étoile porte le nom d'une femme qui, en récompense de sa fidélité conjugale, a été mise après sa mort au rang des divinités. Pendant un, trois ou cinq jours, on supplie matin et soir les dieux de bénir les nouveaux époux, puis le Brahme offi- ciant termine la cérémonie en détachant, son cordon. Voici, d'après le Rig- Véda, une prière en usage dans certaines castes. Le mari prenant la main de sa femme lui dit : « Je prends votre main en signe d'heureuse fortune. Puissiez-vous vieillir avec moi, votre époux. Que le généreux, le puissant Dieu du soleil vous rende mère d'une nombreuse famille, dans une maison dont je serai le protecteur. Soyez douce et fidèle, agréable par votre es- prit, et belle dans votre corps. Puissiez-vous être la mère de fils qui vous survivront. Que le seigneur des créatures vous accorde de la postérité jusque dans votre vieillesse. Les divinités propices vous ont donnée à moi; entrez dans la demeure de votre époux, et appor- tez avec vous la santé aux hommes et aux bestiaux qui l'habitent. 0 Indra, qui verses la pluie, rends cette femme heureuse et mère de plusieurs enfants. Accorde-lui dix fils. Soyez soumise à votre époux, à son père, à sa mère, à ses sœurs, à ses frères. Que votre esprit se conforme au mien. Soyez obéissante à ma parole. Que votre cœur devienne mon cœur, que mon cœur devienne votre cœur! » La description qui va suivre est tirée d'un vieux livre tamoule. Je l'ai trouvée assez curieuse pour lui donner place ici, et je me suis efforcé de concilier le respect du texte avec les exigences de la version. « Après m'être prosterné aux pieds de Poulléar, le dieu qui lève les obstacles, le dieu qui a un gros ventre et la tête d'un éléphant, je chanterai aveejoieles cérémonies d'un noble mariage. « Le fils aîné de la maison vient d'atteindre un âge convenable. Ses parents, qui désirent le voir se marier, cherchent dans leur fa- mille une vierge qui réunisse les conditions requises. Quand ils