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L'ANCIEN HOTEL-DIEU
DE VILLEFRANCHE EN BEAUJOLAIS
— SUITE * —
C'est en 1592 qu'on voit pour la première fois à Villefranche
un médecin gagé pour le service des pauvres. Dans l'assemblée du
2 janvier, le conseil de ville accorde « 20 escus de gages au méde-
cin de la ville ». C'était un nouveau venu sans doute, que le. se-
crétaire du conseil ne prend pas la peine de nommer2.
Ce médecin devait ses soins gratuits aux pauvres de la ville,
mais il n'est pas question d'un service régulier à -l'hôpital, qui n'est
établi qu'un demi-siècle plus tard, avec le nouvel Hôtel-Dieu.
Cette rélribution parut bientôt insuffisante. Le 12 novembre de
l'année 1595, année d'épidémie et de grande mortalité3, le corps de
ville décide que « le médecin qui est de présent sera retenu par les
sieurs eschevins, aux gages de trente escus par an ».
A la suite de ces deux médecins anonymes qui ne font pas un long
séjour à Villefranche, la place est occupée par M. Jean Desmure.
Le seizième jour d'avril 1603, le conseil de ville assemblé est
dans un grand émoi, M. Jean Bottu, échevin, annonce que M. Jean
Desmure, unique médecin de Villefranche, a quitté la ville pour se
retirer à Lyon, « à cause qu'on ne luy aurait vollu payer les gages
qu'on luy aurait cy-devant accordés, qu'est la somme de six vingt
livres. »
1
Voir la Revue lyonnaise, t. III, p. 91.
* Archives communales, BB 3.
3
Archives communales, BB 3.