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136                  LA REVUE LYONNAISE
l'extinction de la dette en obligations. Une première éérie d'obliga-
 tions, au nombre de 25 000, a été émise à 500 francs en 1856.
Elles sont remboursables à G25 francs en cinquante-trois années et
rendent 25 francs. Une deuxième série d'obligations, au nombre
de 11 000, a été émise à 500 francs^en 1862. Elles sont rembour-
sables en onze années, après les précédentes, aux mêmes condi-
tions, et rendent aussi 25 francs.
    Entre une affaire comme celle de la rue Impériale et une affaire
de gaz, de chemin de fer, etc., il y à cette différence radicale que la
concession s'épuise et que la propriété ne s'épuise pas. Quand les
chemins de fer auront fini d'amortir leurs actions et de rembourser
leurs obligations, ils deviendront propriété de l'Etat. Quand la
Société de la rue Impériale, en 1915, aura fini d'amortir ses actions
et de rembourser ses obligations, ses actionnaires, remboursés,
auront pour rien tous les immeubles, et posséderont toujours le
revenu actuel, augmenté de 900 000 francs, représentant l'inté-
rêt des obligations amorties, auquel il faut ajouter l'intérêt de la
 prime de remboursement et la part du revenu consacrée aujour-
d'hui à la réserve. Ce revenu sera encore augmenté de l'accroisse-
ment naturel des loyers jusqu'à cette époque. C'est le cas dédire
que des placements de ce genre sont des placements de père de
famille !
    Aussi la Société de la rue Impériale présente-t-elle ce phéno-
mène fort singulier que son action coûte beaucoup plus cher que
 son obligation, quoique les revenus soient les mêmes. L'obligation
de 1856 vaut 600 francs, celle de 1862 vaut 585 francs, et l'action,
comme nous l'avons vu, vaut 1 100 francs, presque le double.
C'est l'inverse de toutes les Sociétés par actions.


           LA COMPAGNIE DE LA RUE DE LA BOURSE


  La Compagnie de la rue de la Bourse n'eut pas la même fortune
que la Société de la rue Impériale.
  C'est en 1858 qu'un certain nombre d'entrepreneurs se réuni-
rent en vue d'acquérir en commun les terrains de la rue de la
Bourse et d'y construire.