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NECROLOGIE JEAN MARIE FUGÈRE Un artiste modeste et laborieux, d'un incontestable talent, vient de terminer dans sa ville natale une longue carrière artistique. Graveur habile et correct, dessinateur élégant et précis, élève de Vibert, à l'école des Beaux-Arts de Lyon, Jean-Marie Fugère, né le 28 avril 1818, quitta à vingt et un ans sa ville natale pour se perfectionner dans son art à Paris. A son retour, en 1845, il avait vingUsept ans. Il entra comme graveur dans la maison fon- dée par le célèbre imprimeur Louis Perrin. Pendant trente ans, Fugère fut le collaborateur dévoué, infatigable, désintéressé du maître imprimeur lyonnais dont la gloire et le mérite incontesté ont quelque peu obscurci la valeur artistique, très réelle pourtant, du talent de Fugère. Il nous a semblé équitable, ayant eu d'ailleurs, pendant trois §ns et depuis lors, des rapports suivis avec cet artiste et l'honorable maison à laquelle il avait consacré son burin, de rappeler en quel- ques lignes ses titres au souvenir de ses contemporains et de ses compatriotes. L'une des Å“uvres d'art les plus importantes sorties des ateliers de l'imprimerie Louis Perrin fut cette admirable planche, la Généalogie de la maison royale de Savoie, dressée par le che- valier Louis Gibrario. Elle valut à M. Perrin la croix des SS. Mau- rice et Lazare. Si la composition générale, la disposition, le dessin des pièces héraldiques et architecturales doivent être attribuées Ã