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                          CARICATURES                  -           61
grand homme méconnu. Lyon leur doit beaucoup; ils ne virent
pas le résultat heureux de leurs projets. Les révolutionnaires,,
gens peu progressistes, guillotinèrent Morand pour récompense.
    Un dessin à la plume représente Perrache à genoux sur la berge
du Rhône; il jette dans le fleuve des sacs d'éciis que lui passent
les actionnaires du projet, MRL de Bellescizes, de Montribloud,
de Fleurieux et l'abbé Guiguet.
    Sur le pont Morand. Lavis à l'encre de Chine, parodié d'une
médaille frappée à l'occasion du pont de Neuilly. On voit le pont
brisé par les eaux avant son achèvement, pour légende : Novum
opus imperitiee ride'nte Rkodano imprudentia cœpit. 1772.
    Revue des journaux de Lyon, Grand combat à mort de
Y Épingle et du Papillon, lithographie Brunet-Circa, 1832.
    A peu près à la même époque, Loisirs médicaux, charge sur
MM. les docteurs Pointe et Montain, lithographie Béraud.
    Parlerâi-je des portraits? Les originaux ont disparu et la géné-
ration actuelle s'en soucie médiocrement, pas plus qu'elle ne se
soucie de musique, de dessin ou de littérature, livrée corps et
âme aux nullités du théâtre moderne, au ridicule prétentieux des
costumes, à un langage ni français ni iroquois, éclos dans les
écuries ouïes cafés chantants.
    Il y avait pourtant une collection curieuse en ce genre : Tho-
mas, le Pauvre Michel, la Marchande d'aiguilles, Julien dit
Mirabeau, le Marchand d'encre, par Moucherat; Bonnefond,
par Fontaine.fils ; Bibace, la Reine des tilleuls, leMaréchal Cas-
tellane,. par Guy ; les Trois Calendriers de Randoii^ en 1841,
 42 et 43 où l'on voif défiler plusieurs célébrités lyonnaises de
l'époque. Je ne les nommerai pas, c'est de l'histoire intime.
    Mais Thomas, ce fut un homme remarquable et un profond phi-
losophe comme Rossignol-Rollin.
    Or, notre peintre Biard, en son bon temps, vers 1830, fitun char-
 mant tableau (alors on mettait de l'esprit dans les tableaux de
 genre). Ce tableau représentait des comédiens ambulants se pré-
 parant à jouer dans une grange, sujet renouvelé du Roman Co-
 mique et rajeuni par l'artïste-qui avait pris pour modèle des célé-
 brités du monde lyonnais, et sur le devant Thomas, chargé de
 l'orchestre à lui tout seul, dans son costume d'apparat et d'une res-