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54 LA REVUE LYONNAISE règle; on s'y rend avec empressement, on en célèbre l'éclat, donec felicc eris, etc. Nous sommes au lendemain de l'une de ces réunions ; elle a duré jusqu'au lendemain ; il ne reste plus dans la galerie somptueuse que madame qui bâille et s'étire de lassitude ou d'en nui. Monsieur, qui vient de rentrer, harassé de débauche, dort sur une chaise, et sa figure est complètement abrutie; l'intendant venu en ce moment pour régler ses comptes se retire avec un geste désespéré, d'un coup d'œil, il a vu la ruine et mesuré le gouffre où ses maîtres s'enfoncent, et lui est un intendant honnête, vieux serviteur dévoué h la maison. N° 3. Le cabinet d'un empirique. Pour l'explication détaillée, je renvoie, n'osant la reproduire, aux lettres de M. XX. à un de ses amis pour lui expliquer les estampes de M. Rôgarlh. Londres, 1746. Mais ce qui nous reporte à notre époque dans le cabinet de cet artiste, médecin, chimiste, mécanicien, inventeur et homme de progrès, ce sont certaines machines fort ingénieuses, fort savantes, fort compliquées et par conséquent fort coûteuses pour accomplir les opérations les plus simples et les plus usuelles; pour déboucher une bouteille, par exemple. N° 4. La toilette de Madame. Ceci n'est pas de notre temps, nous y viendrons sans doute; nous voyons là dû bric-à -brac d'une authenticité douteuse et d'un choix sans raison; nous y sommes, puis un soprano qui émerveille l'auditoire, souvenir rétrospectif; on cherche a le ressusciter, patience. Attendons que l'on soit r e - venu aux vrais principes du chant, attendons la fin du bruit et de la musique sans idées et sans expression. N° 5. Sujet scabreux, flagrant délit; le mari est tué par l'amant. N° 6. Dénouement. La veuve est revenue chez son père. Elle a perdu son mari, son amant, sa réputation, son repos et s'empoi- sonne. Les Aventures d'un débauché, huit planches ; elles n'ont pas besoin de commentaires. Cette lamentable histoire se reproduit sans cesse; il suffit de braquer sa lorgnette sur la jeunesse élégante. Un héritier qui dissipe sottement une fortune acquise par le tra- vail et l'esprit d'ordre de ses parents ; les mêmes vampires qui l'exploitent et se moquent de lui ; le maître d'armes, le maître de