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48                   LA REVUE LYONNAISE
gent sont nombreuses; la première inscrite est de Pompée et la
dernière est de Posthume. Chacune est décrite avec un soin mi-
nutieux, avec l'indication de ses divers types, parfois très mul-
tiples, entre autres les médailles d'Auguste, de Trajan, de Ha-
drien, de Septime Sévère, de Gordien et de Philippe.
   Mais M. Artaud n'a pas pu retrouver, sans doute, les minutes du
catalogue des médailles d'or et de bronze de divers modules, ce qui
ne permet pas d'avoir une idée exacte de toute la collection des
Grands Augustins. Mais ce savant antiquaire semble avoir attaché
un grand intérêt â ce fragment d'inventaire, car il l'a copié de sa *
main, sans doute pour son usage personnel.
   Ce volume contient aussi d'autres documents non moins intéres-
sants, et que je crois devoir également indiquer ici, car ils peuvent
être très utiles aux numismates. — C'est ainsi que, d'abord, on y
rencontre les minutes du grand inventaire du médaillier du cabi-
net du collège de la Trinité dont j'ai déjà parlé plus haut; elles
sont toutes de la main du P. Janin, toutefois, on remarque, qu'en
écrivant aussi de sa main, la copie de ces minutes, sur les deux
registres, grands in-folio écrits en 1765, il a fait quelques légers
changements dans la description de plusieurs médailles. Ces mi-
nutes portent des dates différentes ; ainsi celle concernant les mé-
dailles consulaires en or estde 1760, celle des médailles impériales ;
en grand bronze, et des médailles d'or est de 1764. La minute des
médailles des villes est sans date, tandis que celle des médailles
consulaires en bronze est de 1755. D'après ces dates, il est permis
de penser que le P. Janin a mis près de neuf ans à la rédaction de
ces minutes et à leur transcription, travail énorme, exigeant à l a
fois une science profonde, les soins les plus minutieux, et un labeur
 de tous les jours.
   Mais ce qui a été pour moi une véritable découverte, dans ce
Recueil factice d'Artaud, c'est la rencontre de la minute de l'inven-
taire des médailles d'or du cabinet de YBotel-de-Ville. Jusqu'à
présent j'avais pensé, d'après les divers documents que j'ai consul-
tés, que le classement et l'inventaire de ce cabinet, quej'ai décrit
plus haut, avait été fait par M. Deschamps père, seul, qui rece-
vait un traitement de 500 livres d'abord, puis de 1,000 livres, qu'il
toucha jusqu'à sa mort. Mais en 'présence de la minute que j'ai