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459                        SOCIETES        SAVANTES
 Après diverses considérations historiques, M. Desgrand parle de la doctrine de
 Gonfucius, doctrine quia une grande analogie avec le judaïsme et le christianisme.
 11 défend le philosophe chinois de l'imputation de scepticisme qu'a portée contre
lui le baron Hiibner. Un être suprême créateur, provident, rémunérateur et ven-
geur; un empereur, fils du Ciel, père de ses sujets qu'il récompense et punit; le
culte des ancêtres ; voilà la religion officielle. Etant donné un pouvoir absolu qui
dispose par ces principes, de toute l'autorité civile et religieuse, il n'est pas mal-
aisé de comprendre pourquoi la Chine est demeurée stationnaire. Chacun a con-
tinué à faire ce que faisaient ses pères : de là le goût général de l'agriculture,
l'amour de la famille, partant une population nombreuse, enfin en toutes choses
la routine. Depuis que le bouddhisme s'est introduit en Chine, le bon goût artis-
tique s'est affaibli et la civilisation générale a baissé. Les doctrines chrétiennes
n'ont pu encore pénétrer sérieusement chez ces populations : mais mission-
naires et commerçants rivalisent de zèle et finiront par ouvrir aux idées de
l'Occident ce pays si longtemps fermé aux étrangers.
   Cette lecture est vivement applaudie.
   M. Dru lit une pièce de vers intitulée : Les volontaires du Rhône en 1870,
Renvoyée au Comité de publication.
   La séance est levée à neuf heures et demie.
   Séance du 20 avril 1882. — Présidence de M. J. Bonnel.— M. le Président
présente à la Société les nouveaux titulaires, MM. Rodier et Michalet et leur
souhaite la bienvenue. Il donne connaissance de la candidature de M. Didelot,
ancien proviseur : cette candidature est appuyée.
   M. le Président donne connaissance d'une lettre de M. Million, avocat, qui,
élu député, donne sa démission de membre titulaire et demande à être reçu
membre honoraire. La Société statuera, dans sa prochaine séance, sur ces
deux candidatures.
   La parole est donnée à M. Dru pour la lecture du procès-verbal du Jjanquet
annuel. Ce procès-verbal en vers, plein d'esprit et d'humour, [est vivement
applaudi.
   La séance est levée à neuf heures.