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LES CHAMBRES DE MERVEILLES 417
et qu'en 1445, Jacquet, orfèvre lyonnais, fixé à Blois,a reçu 86 écus
d'or pour la façon d'un collier enrichi de pierres fournies Ã
Charles, duc d'Orléans? Rappelons aussi à la gloire de l'orfèvrerie
lyonnaise que la dinanderie (chaudronnerie)est née à Lyon, et
que ce sont des Lyonnais qui ont, au quatorzième siècle, importé en
Flandre la chaudronnerie historiée, donnant ainsi naissance à cette
orfèvrerie flamande qui est si splendidement représentée par des
bas-reliefs en repoussé, dans les trésors des abbayes et dans ceux
des ducs de Bourgogne. »
Du reste, à cette grande époque, ce ne sont pas seulement des
objets d'orfèvrerie que la ville de Lyon se plaisait à offrir à nos
souverains lors de leur entrée dans notre ville, elle leur présen-
tait aussi des médailles d?or à leur effigie, gravées par des artistes
lyonnais. Qui ne connaît la belle médaille offerte à Anne de Bre-
tagne lorsqu'elle, visita Lyon, en 1493, représentant, d'un côté,
cette princesse et, de l'autre,le roi Charles VIII, son mari? Qui n'a
vu aussi le beau médaillon portant les bustes d'Anne de Bretagne
et Louis XII, et qui leur ont été remis par le consulat en 1499? La
première était l'Å“uvre de Jehan, fils de Loys Lepère, orfèvre Ã
Lyon, et de Nicolas Leclerc son gendre. Elle leur fut payée cin-
quante livres tournois. Le second de ces médaillons sortait aussi
des mains de ces mêmes artistes, qualifiés de tailleurs d'imaiges,
dans les comptes de la ville *. Ces artistes avaient eu, pour devan-
ciers, une longue suite -de sculpteurs, de statuaires et de peintres,
bien en renom également, et dont les œuvres se voient encore entre
autres à la cathédrale Saint-Jean. « Au treizième siècle, » dit à cet
égard avec justesse M. Bégule dans sa belle Monographie de
Saint-Jean, « la statuaire, comme tous les arts décoratifs, avait
atteint son apogée, pour l'entente décorative de l'architecture
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A l'Exposition rétrospective de Lyon de 1877, on remarquait entre autres, outre
une collection de pièces provenant de l'atelier monétaire de Lyon, des médaillons
représentant les entrées de Charles VIII et de Louis XII, Philibert le Beau et Mar-
guerite d'Autriche, Th. de Gadigne, Jean de Talam, Charles de Bourbon, Man-
delol, Louis XIII, M"0 de Montpensier, e t c . , appartenant à M. Recamier. A cette
même exposition se rencontrait aussi une grande série d'oeuvres des graveurs lyon-
nais Warm, Hendrecy, Minerel, Bidau, etc., représentant des personnages lyonnais,
cent soixante et onze jetons consulaires, de sociétés scientifiques, industrielles et com-
merciales de Lyon.
MAI-JUIN 1882. — T. III 28