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                         E P I G R A P H I E LYONNAISE                            399
  Imperatori Caesari L. Septîmio Severo Pio Pertinùci Auguste, pontifia
maximo, consuli III, Parthico maceimo, Arabito, Adiabenico [et C. Fulvio
Plautiano, praefecto praetorio, clarissimo viro, consuli II, ad fini] domino-
rum nostrorum duorum imperatoris Caesaris L. Septimii Severi Pu Perti-
nacis Augusti, et imperatoris M. Aurelii Antonini pii felicis Augusti, Parthi-
corum maaoimorum, Arabicorum, Adiabenicorum.....


      « A l'empereur César Lucius Septime Sévère Pius Pertinax Auguste, souverain
«     pontife, consul trois fois, Parthique très grand, Arabique, Adiàbénïque, et (à
«     Caius Fulvius Plautianus, préfet du prétoire, clarissime, consul deux fois,
«     parent) de nos maîtres l'empereur César Lucius Septime Sévère Pius Pertinax
«     Auguste, et l'empereur Marcus Aurelius Antonin pieux, heureux Auguste,
«     Parthiques très grands, Arabiques, Adiabéniques               »
      On voit par cette lecture que la lacune résultant du martelage intentionnel des
 deux lignes qui viennent après la première mention des noms de Septime Sévère
 aurait été remplie par les noms de Plautien, le célèbre préfet du prétoire dont
 la fille fut mariée à Caracalla. Il convient d'exposer les motifs qui nous parais-
 sent justifier l'adoption de cette restitution de préférence à celles qu'eussent pu
 fournir les noms d'Albin ou de Géta.
      D'abord deux choses sont principalement à remarquer. Les lignes martelées
 se trouvent placées entre la première et la seconde mention des noms et titres de
 Septième Sévère, par conséquent avant les noms et titres de Caracalla qui ne
  viennent qu'après la répétition de ceux de son père; de plus, Caracalla est qua-
  lifié non seulement des titres d'empereur et d'Auguste par lesquels Septime
  Sévère l'avait associé à la dignité impériale en 198, mais aussi de celui de pius
  qu'il ne reçut pas avant 201, et de celui de felix qu'il n'eut qu'un peu plus tard,
  à une époque demeurée incertaine, toutefois antérieure à 205. L'inscription a
  donc dû être gravée au plus tôt entre 201 et 205, et il ne peut pas y avoir été
. question d'Albin défait et tué en 197.
      Ne pourrait-il; pas y avoir été question de Géta, dont les noms ont été, comme
  on sait, effacés sur les monuments, lorsque, au bout d'une année et quelques jours
  de règne commun avec son frère, il eut été assassiné par celui-ci au commence-
 ment de 212? Géta était plus jeune que Caracalla;-il n'avait encore aucun titre,
 lorsque déjà avait été donné à Garacalla le titre de César, et il n'était lui même
  que César, que déjà Caracalla avait les titres d'empereur et d'Auguste. Sur les
  monuments où figurent ses noms avec ceux de son père et de son frère, ils pren-
  nent toujours rang, non pas immédiatement après ceux de Septime Sévère, mais
  après ceux de Caracalla. D'un autre côté, il ne paraît pas avoir jamais eu assez
  de puissance réelle pour qu'une statue lui eût été élevée conjointement avec son
  père à l'exclusion de son frère aîné. Il n'y a donc pas apparence que la lacune
  qui nous occupe ait primitivement contenu les noms de Géta.
      Mais alors, s'il ne peut pas s'être agi d'Alain, mort longtemps avant l'érection
  du monument décoré de l'inscription, ni de Géta parce que ses noms n'eussent pas