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          NOUVEAUX SOUVENIRS DE PONDICHERY                       391
 la substance de l'accusation. Si la seconde pesée donnait plus que
la première, il était déclaré coupable, innocent dans le cas con-
traire. Si toutes deux donnaient le même résultat, on plaçait une
 troisième fois l'accusé sur la balance et, alors, disent les textes,
 il s'est toujours produit une différence.       ;
    Celle par le feu. L'accusé marchait pieds nus sur des charbons
ardents, et il lui fallait,pour être absous, ne pas avoir de brûlure
apparente.
    Par l'eau. L'accusé devait rester la tête sous l'eau et tenant le
pied d'un Brahmane le temps qu'un homme mettait à parcourir
une certaine distance. Si la tête sortait de l'eau auparavant, la
condamnation était acquise.
    Il y avait .encore les épreuves connues du poison, de l'huile
bouillante et une dernière assez curieuse, dite épreuve de la
statue. On fabriquait deux statues, l'une en argent, représentant
le génie de la Justice, l'autre en terre, représentant le génie de
l'Injustice ; ou bien on peignait sur de l'étoffe blanche l'image de
la première divinité, celle de l'autre sur de l'étoffe noire. On
enveloppait les statues ou les ceintures de façon à les rendre
semblables de forme et de poids, et on les jetait dans un grand
vase. Si l'accusé amenait l'effigie du génie de la Justice, son
innocence était proclamée.
    La supériorité du Brahme se trouve consacrée par la loi positive
comme'par la loi morale.'On lui inflige une tonsure ignominieuse
et le bannissement dans les cas où les autres castes sont punies de
mort. Le trésor qu'il trouve lui appartient en entier, tandis que
le roi qui en trouve un ne peut en garder que la moitié, l'autre
moitié devant être comptée aux Brahmes.
    « Les prisons,, dit Manou, doivent être placées sur la voie
publique, afin que les criminels, affligés et hideux soient exposés
auxregards.de tous ».
    Au nombre des peines fignrait l'amende, la prison, les marques
ignominieuses, l'amputation d'un ou plusieurs membres, la torture
et la mort. Un homme de basse naissance était privé du membre
dont il s'était servi pour frapper un supérieur. Le voleur perdait
aussi le membre dont il s'était servi pour nuire aux gens, quel qu'il
fût. Ce n'est pas sans étonnement que j'ai frouvé une certaine