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A QUOI J E SONGE 359. Ah ! vous l'aurez, toujours ouvert, Près de Celui'dont l'amour veille Sur le brin d'herbe et sur l'abeille, Dans le monde et dans le désert. N'oubliez pas que son œil garde L'humble sujet comme le roi, Le croyant et l'homme sans foi Qui seul dans la nuit se hasarde. Quand tout nous manque, il est l'appui, Quand tout nous blesse, il est refuge, Il est maître, il est père et juge, Le pardon, la bonté, c'est lui !... Enfants, voilà pourquoi je songe, Et pourquoi ce pli de mon front Sous votre doigt rose, si prompt, Au lieu de s'effacer, s'allonge. Louis BONNEL, * P r o f e s s e u r au lycée de V e r s a i l l e s .