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                           SOCIETES SAVANTES                                      247
cessitant des connaissances spéciales. Brièvement l'historique de la mutualité en
France a été présenté. D'abord, défiance des gouvernements, envers les Sociétés
mutuelles nées de la seule initiative privée ; puis protection qui ressemblait à celle
du promeneur qui se fait accompagner de deux gendarmes ; enfin, régime un peu
plus libéral sous le décret du 26 mars i852, qui nous régit encore. Mais il faut
faire un dernier pas : pas d'intervention aussi constante de l'adminisration dans la
vie des Sociétés, plus de libre arbitre. C'est ce dernier pas que M. Maze, l'hono-
rable député de Seine-et-Oise, après avoir longuement conféré avec le syndicat
des Présidents dés Sociétés de secours mutuels, veut enfin nous faire faire.
   Ce serait inaugurer le régime de la pleine liberté après lequel nous courons
encore pour tant de choses ; plus d'autorisation du gouvernement pour qu'une
Société mutuelle puisse s'établir ; il suffirait d'une simple déclaration à la mairie ;
partant pas d'approbation des statuts, extension du champ d'exercice de la
Société, faculté de créer librement des pensions de retraite pour ses membres,
privilèges et exemptions fiscales d'une grande importance, personnalité morale
accordée à peu près complètement. Bref, il y a dans ce projet de loi une con-
cession complète de liberté de vie pour les Sociétés mutuelles avec secours de
l'État au moyen d'un fonds spécial. M. Bleton approuve en principe le projet, mais
voudrait cependant un léger contrôle de l'Etat, au point de vue fiscal, pour
donner plus de sécurité aux membres et prévenir des ruines préjudiciables à la
classe la plus intéressante de la population.
  .C'est dans cet ordre d'idée que ce rapport fort bien dit a été suivi d'une dis-
cussion à laquelle ont surtout pris part MM. rsaac, Goint-Bavarotet Flotard, pré-
sident. La séance a été levée à dix heures.

  SOCIÉTÉ LITTÉRAIRE, HISTORIQUE ET ARCHÉOLOGIQUE DE LYON. — Séance                 du
8 féerie?- 1881. — Présidence de M. Bauverie. M. Guimet offre à la Société les
deux derniers numéros de la Revue de l'histoire des Religions.
   M. X. Brun propose de remplacer la publication des Mémoires de la Société
par une Revue mensuelle. Cette proposition est renvoyée au Comité de publi-
cation, qui fera un rapport à la Société.
   M. de Milloué lit l'introduction de sa traduction de la Religion en Chine du
révérend docteur Edkins. Ce chapitre renferme quelques aperçus succincts sur
Confucius et Lao-Tseu, les religions dont ils ont été les fondateurs et les points
différentiels de leurs dogmes philosophiques.
   M. Pallias donne lecture d'un nouveau chapitre de l'ouvrage de M. de Valous
ayant pour titre : Citoyens et bourgeois de Lyon à diverses époques. C'est une
étude sur les Terriers, rédigée par l'auteur, d'après les documents originaux de
nos archives.
   M. Guillard communique une étude sur la finance chez les anciens.
   M. Bleton lit une pièce de vers intitulée : La Naïade.
                                                             A. VACHEZ.