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2U . LA RRVUK LYONNAISE autre, etc. Poncet, agacé, de l'envoyer promener. Puis, se ravi- sant : « Vous avez peut-être raison, dit-il avec sang-froid. Je vais la faire tracer à nouveau. » Et le voilà qui fait tendre un fil de fer le long de la rue Grenette, auquel on suspendit pe qu'on appelle une « guide », c'est à -dire un fil à plomb courant à l'aide d'une poulie sur le fil horizontal. On arrête gravement la guide droit en face de la boutique du papaX... et l'on s'en va. Mais, qui servait de plomb ? c'était une vieille grolle, disant dans un silence éloquent : Et surtout garde-toi d'élever ta censure Au-dessus de la chaussure ! * * * Une des qualités marquées de Poncet, c'était une affection per- sistante pour ses collaborateurs, commis, entrepreneurs même, en un mot pour tous ceux dont il avait utilisé les services. 11 protégea chaudement Giniez, et ce fut grâce à ses soins que celui-ci obtint la plupart des travaux qu'il a exécutés. De même il s'efforça con- stamment de faciliter à ses employés les occasions de spéculation qui pouvaient se présenter dans les nombreuses entreprises qu'il a faites. C'était aussi un homme de parole sûre. Quand il perça la rue de la Bourse, il traita verbalement pour l'achat d'une maison du cul- de-sac Saint-Charles, sur la superficie de laquelle il se méprit complètement, induit peut-être en erreur par les actes eux- mêmes. En opérant la vérification le jour même sur les plans de la ville, il s'aperçut de l'erreur commise, mais ne voulut poii.t, malgré cela, revenir sur une parole donnée. •* On peut marquer, dans la personnalité de Poncet l'influence généralement bienfaisante du sentiment religieux. Sans doute il eût été beaucoup plus un homme comme tous lés autres sans le