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          NOUVEAUX SOUVENIRS DE PONDICHÉRY                        211
 disent ceux qui n'ont pas entendu la voix balbutiante de leurs pe-
 tits enfants. »
    Le mariage complète pour l'homme des classes supérieures la
 série des cérémonies régénératrices qui servent à effacer la tache
 originelle. C'est, d'après les anciens livres, la seule permise aux
 Soudras et aux femmes.
    Une fille doit être mariée à l'âge de huit ans. Beaucoup le sont
 avant. Une fille brahme perdrait sa caste, si elle n'était pas mariée
 avant sa nubilité. Les prescriptions religieuses exigeraient même
 qu'elle le fût, quand elle ne porte aucun linge et qu'elle n'a pas
 encore le sentiment de la pudeur.
    On lit dans un auteur indou :
    « La fille doit être mariée ava,nt que ses seins ne soient appa-
 rents. Si elle a déjà eu ses règles, celui qui la donne en mariage
 et celui qui l'épouse tombent tous deux dans les abîmes de l'en-
 fer. Le pèro de la fille, son grand-père et son aïeul sont con-
 damnés à renaître sous forme d'insectes et à vivre dans l'or-
 dure. »
    On lit dans un autre ouvrage :
    « Une jeune fille ne doit pas être mariée avant sa sixième année
parce que Soma (la lune), un Gandharba et le Feu l'ont chacun
en sa possession pendant deux ans.
    « Avant d'avoir un homme, elle a pour époux trois êtres d'une
autre essence. Soma donne aux femmes l'éclat, le Gandharba
une voix agréable et le Feu une entière pureté. »
    En général, les mariages se font entre jeunes hommes de douze
ans et jeunes filles de cinq ou six ans. Le devoir de choisir un mari
incombe au père de la fille; à son défaut, au grand-père paternel,
au frère, à l'oncle paternel, aux cousins dans la ligne paternelle et
enfin à la mère. La fille, que ses parents ont négligé de marier, est
autorisée à se choisir elle-même un époux trois ans après sa nubilité.
Elle est considérée comme nubile à douze ans. Elle ne peut prendre
qu'un époux de même caste et de même religion que la sienne, et
elle doit accorder la préférence aux fils du frère de son père ou de
la sœur de son père. Elle commettrait une mauvaise action en se
donnant aux fils du frère de sa mère ou à ceux de la sœur de sa
mère. Dans la plupart des mariages, les contractants sont trop