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166 LA REVUE LYONNAISE avec passion, et, en appliquant au passé de notre cité ses sa- vantes recherches, il a conquis déjà , par maint service rendu, le privilège d'être compté parmi nos plus zélés compatriotes ; ce sont là ses lettres de naturalisation lyonnaise. Or, dans un sujet tel que celui qu'avait proposé l'Académie, il y a deux manières de procéder. Les institutions d'un passé difficile à reconstruire laissent, en effet, une double trace : l'une, purement anecdotique et extérieure, se compose de petits faits qu'il est, après tout, assez facile de recueillir et d'enchaîner d'une manière ingé- nieuse et même attachante ; mais on ne satisfait point ainsi la légi- time curiosité du chercheur et de l'érudit L'esprit même des insti - tutions échappe; le détail de leur fonctionnement n'est pas pénétré,; les divers problèmes que soulève leur organisation ne sont pas résolus. Il ne s'agit pas seulement de voir comme en un panorama la vie du passé : il faut connaître les causes de ces faits si multiples; il faut présenter en jurisconsulte, et non en simple chroniqueur, ce tableau de notre vie municipale. C'est là qu'est la seconde trace souvent difficile à saisir ; celle qui suppose une observation minu- tieuse, des inductions parfois nécessaires, malgré les chances d'er- reurs qu'elles comportent. M. Caillemer trace alors, sous forme de questionnaire, le programme du futur concours, et en résumant ce que l'on sait, précise ce qui reste à chercher, à trouver, à élucider dans notre histoire. Il motive, par cet énoncé des points contro- versés, la restriction que la commission apporte à la rédaction primitive du sujet. Le concours annoncé pour 1883 délimite, en effet, la question dans ces termes : Étude historique sur les institutions municipales de Lyon, depuis le commencement du XIVe siècle jusqu'en 1789. Ce rapport démontre amplement combien ce vaste sujet suffit à exciter la sagacité des concurrents. L'Académie,'en adoptant les conclusions de la Commission, a re- gretté que les dimensions de ce remarquable rapport ne permissent d'en lire que les parties principales dans notre séance publique ; mais elle en a voté immédiatement l'impression intégrale dans ses mémoires. La séance publique a eu lieu le mardi 20 décembre. Elle a été remplie, outre les lectures des rapports que l'Académie avait entendus en séance privée, par le compte rendu habituel des tra-