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158 LA R E V U E LYONNAISE dans la section des sciences, l'autre dans la section de l'industrie, on procède, conformément au règlement, aux élections. M. André, professeur à la Faculté des sciences, est élu dans la section des sciences au premier tour de scrutin. Dans la section de l'industrie, après trois tours de scrutin, aucun des candidats n'ayant obtenu le nombre de voix voulues, l'élection est renvoyée à six mois. Séance du 16 décembre 1881. — Lecture faite du procès-verbal de la séance précédente. M. A. Locard dépose trois ouvrages dont il avait auparavant annoncé l'envoi par M. Cheysson^ membre correspondant et qui se composent de deux albums de statistique graphique et d'un catalogue contenant des notices sur les cartes, dessins et ouvrages envoyés parle ministre des travaux publics à l'Expo- sition géographique qui a eu lieu cette année à Venise. M. A. Locard, après avoir fait remarquer les précieux avantages que présente la statistique graphique et l'emploi aussi étendu que judicieux qui en a été fait dans les albums du mi- nistère des travaux publics, appelle l'attention de la Société sur le catalogue ren- fermant diverses notices du plus grand intérêt. Il termine en proposant de voter à M. Cheysson des remerciements avec prière de continuer à enrichir la biblio- thèque de la Société. Cette motion est adoptée. M. Gornevin communique à la réunion des recherches dont il s'occupe avec son collègue, M. Chantre, sur l'époque à laquelle on peut fixer l'emploi du cheval. A ce sujet, il fait remarquer que, dans la Bible, on ne trouve aucune trace de l'emploi de cet intéressant animal. Ce fait, joint à d'autres observations aussi importantes amène le savant professeur à conclure que le cheval n'a pas existé en Palestine antérieurement à l'âge d'airain. La séance est terminée par l'examen des propositions faites par une commis- sion spéciale pour la distribution des encouragements à donner à l'agriculture conformément aux instructions ministérielles. Séance du 13 janvier 1882. —M. le président Marnas, après avoir remis à M. André son diplôme de membre de la Société, donne lecture d'une lettre de M. le Ministre de l'Instruction publique annonçant que désormais son ministère se réserve de donner des allocations aux seules Sociétés qui auront à justifier l'exécution de travaux exceptionnels. Plusieurs membres font à bon droit observer que, chaque année, la Société publie des travaux véritablement exceptionnels, et que, pour s'en convaincre, il suffit de jeter un coup d'œil sur nos volumineuses annales. Réponse sera donc faite dans ce sens à M. le Ministre. M. Arnould Locard, sur la demande qui lui en avait été faite par plusieurs de ses collègues, donne lecture de la biographie d'Etienne Mulsant qu'il avait été chargé de faire pour l'Académie de Lyon, et que l'on a pu entendre dans la séance du 20 décembre. Cette lecture est vivement applaudie par les nombreux amis que ce savant naturaliste comptera longtemps encore au sein de la Société dont il fut pendant plus de trente années l'un des membres les plus assidus. Une discussion s'engage ensuite entre divers membres de la section d'Agri- culture, au sujet de l'utilité de la création, sous les auspices de l'administration, d'une pépinière de plants américains. Après échange de nombreuses considé-