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£10                     LA R E V U E LYONNAISE
vins Jolyclérc et Lacour. 'Ce fut la dernière nomination suivant
l'ancienne forme 1.
   L'édit du mois d'août et-les lettres patentes du 31 du même
mois de l'année 1764, qui changeaient complètement la forme
des élections municipales, furent appliqués pour la première fois
le jour de la Saint-Thomas de cette même année. Le nouveau
corps électoral, où ne figuraient ni les terriers ni les maîtres
des métiers, se composait du prévôt des marchands, des quatre
échevins, de douze conseillers de ville (nouvelle création), de
deux membres dé la cour des monnaies et de la sénéchaussée, de
dix-sept membres élus, un par le chapitre de Saint-Jean, un par
le clergé, un par la noblesse, un par le bureau des finances, un
par l'ordre des avocats, un par la communauté des notaires, un
par celle des procureurs, cinq négociants et quatre anciens syn-
dics des corporations d'arts et métiers. Cette assemblée maintint
le prévôt Leclerc de la Verpillière, les échevins Jolyclérc et La-
cour, et nomma les deux nouveaux échevins, Servan et Giraud 2.
Cette modification, plus fâcheuse qu'utile au point de vue du libre
choix des administrateurs souvent désignés ou impérieusement
recommandés par le Gouverneur omnipotent, apportait cependant
au conseil de ville un plus grand nombre de capacités. La nou_
velle assemblée des notables était plus éclairée que le corps des
maîtres-gardes. On aurait dû joindre à ces nouveaux électeurs,
l'ancien simulacre des élections populaires et conserver le dernier
vestige de la participation des. artisans à la conquête des fran-
chises municipales. A la veiUe d'une formidable révolution, on
effaça jusqu'au souvenir nominal et illusoire d'un droit électif. Le
consulat continua à élire les maîtres-gardes, dont les fonctions
furent limitées à l'exécution des règlements des corporations.
   En résumé, les terriers lyonnais, reliquat probable de la curie
romaine, formèrent, longtemps avant la commune, dès les pre-
miers essais d'associations, une classe ou corporation de personnes
notables d'ancienne origine et vivant des revenus de leurs posses-
sions foncières, Après la constitution légale du régime consulaire,


 '. Arclii municiip. BB. Syndicats et Actes consulairesi
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    Areh. municipi BB. Syndicats•