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           L'ANCIEN HOTEL-DIEU DE VILLEFRANCHE                                       93
église, percevait les droits paroissiaux sur la chapelle et le cime-
tière de l'hôpital, il est arrêté entre le curé et les Frères de Ron-
cevaux que tous les droits, offrandes, collectes, perçus par
les religieux dans le lieu précité, seront partagés par moitié entre
eux et le curé ; de plus, il est convenu que les religieux ne rece-
vront pas dans la chapelle les femmes qui relèvent de couches,
excepté celles qui accoucheront dans l'hôpital, et qu'il ne s'y fera
pas de baptême, mais après on portera les enfants à baptiser dans
l'église paroissiale.
    Le Frère recteur de l'hôpital, le religieux qui desservira la cha-
pelle, et tous ceux qui, dans la maison, porteront le caractère et
l'habit de l'ordre, jureront sur Lss saints Évangiles d'observer de
bonne foi les conventions susdites \ •
    Ce document porte les sceaux de l'archevêque de Lyon, de la
comtesse de Beaujeu, du grand prieur de Rôncevaux et d'Estienne,
juré de Villefranche. Ce dernier, qui est évidemment le chef et le
mandataire de la commune, indique, par sa présence, que si l'hôpi-
tal de la ville doit sa fondation au seigneur, les bourgeois ont con-
tribué deleurs deniers à son établissement et à son entretien.
    Cette maison rendait aux habitants des services multiples. Il est
certain que, dès celte époque, elle recevait non seulement les indi-
gents infirmes et malades, mais encore les femmes en couches et les'
enfants abandonnés. Pour ce dernier objet, les sires de Beaujeu
payaient à l'hôpital, de temps immémorial, une rente annuelle de
 12 livres qui, dans la suite, fut à plusieurs reprises augmentée par
 leurs successeurs.                •        '
    Ces conventions établies avec tant de soins étaient d'une exécu-
 tion délicate, l'union dés deux maisons ne. paraît pas avoir duré
 longtemps sans difficultés, elle, s'est relâchée dans la suite et fina-
 lement dissoute.
    Du treizième au quatorzième siècle, on connaît seulement quel-
 ques legs reçus par l'hôpital de Villefranche de divers particuliers.
    En 1270, Jean Bruillaz lègue « à l'Hôpital neuf de Ville-
 franche une mesure de fèves ».

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     Histoire des sires de Beaujeu, par le baron île la Roche-la-Carelle, 2e vol., pièces
justificatives.