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478 BIBLIOGRAPHIE. ce programme, combiné à un point de vue exclusivement musical, sans,nul rapport avec la cérémonie, sinon en con- tradiction avec elle. À Saint-Jean môme, l'organiste, d'une convenance exceptionnelle, et le cliœjr, choisi in grœmio Ecclesiœ, n'ont pu éviter celécueil. N'y supprime-l-on pas au profit de l'orgue des chants essentiels comme 1!'Offertoire et la moitié des versets du Slagnificat? D'autres chants d'une beauté incontestable n'ont-ils pas fait place à des chants étrangers, comme l'air vulgaire de XAdeslc, fidèles, usé sur les orgues de Barbarie, à de magnifiques lambeaux de Mozart, d'Haydn, de Beethoven, de Schubert, extirpés de leurs cadres primitifs, torturés pour recevoir les paroles latines (1). La seconde partie de M. Gromicr nous apportera sans doute des explications à cet égard. Nous les attendons avccimpalience et comme une bonne fortune en ces temps de préoccupations irritantes: mieux vaut encore une discussion sur les arts et l'archéologie que le récit d'une fusillade ou d'un bombar- dement. L. Morcl DE VOLEINE. quel intérêt le ton d'une messe peut-il être pour la piété des fidèles ? N'est-ce point là une amorce à la curiosité plutôt qu'à la dévotion? et ce nom de trouvera ne vient-il pas mal à propos évoquer des souvenirs de poésies et de chants fort peu en rapport avec la messe? En parlant de trouvères, qui ne songera aux chevaliers errants, aux châtelaines, aux jongleurs, aux fabliaux, aux cours d'amour et aux tournois de l'épopée chevaleresque. ? (1) Je puis ciler,. comme les ayant entendu exécuter à la prima'ialc, trois morceaux de ce genre : 1° l'hymne d'IIawln à l'empereur d'Autriche, inséic sous la forme d'air varié dans un de ses quatuors, et dont on a but Un Taiitum erç/c ; 2° le début de l'adagio du 7'' quatuor de Beethoven cl l'air varié du 5"-' quatuor du même Compris leur, transformes en mor- ceau de l>cnédi:-linn. Cc^ concerts ont relégué à un rang secondaire !e chant admirable de VAdorn le cl du Puni/e Influa