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                    FERDINAND DELAMONCE.                55

il nous est prouvé que ces coutumes exigeaient certai-
nement les dispositions adoptées au Cotisée, car nous les
retrouvons là comme dans tous les édifices construits par
le peuple romain pour ces mêmes spectacles.
   Ici, Delarnonce entre dans de minutieux détails sur
la nature des jeux qui se livraient dans cette enceinte,
sur le nombre des combattants et la manière dont ils
étaient armés. Avant de donner des explications sur les
divers combats auxquels le peuple prenait part avec
tant de passion, il rappelle ce fait consigné dans l'his-
toire, que le nombre des combattants étant devenu pro-
digieux, quelques empereurs, les plus entraînés par ce
goiït barbare, permirent à ces lutteurs de descendre en
foule dans l'arène.     *
   La tristesse qu'il éprouve à la pensée de ces affreux
massacres, lui dicte la réflexion suivante :
    « La cruauté des jeux antiques fut le sujet de l'hor-
«   reur qu'en conçut la religion chrétienne. Elle qui ne
«   respire que l'humanité, ne pouvait voir sans indigna-
«   tion répandre le sang des hommes pour le seul amu-
«   sèment, ce qui engagea les saints Pères à déclamer si
«   vivement contre ces spectacles cruels. »
   Ce passage est suivi de quelques détails relatifs aux
cinq jeux gymniques qui étaient le pugilat, la lutte, le
pancrace, le disque et le stade. A propos de ce dernier
exercice dans lequel, pour rester vainqueur, il était né-
cessaire d'arriver le premier à un but fixé par avance, il
cite ces paroles de saint Paul tirées de son épître aux
Corinthiens : « Qui in stadio sunt, omnes curruut, sed
« unus accipit bravium. »