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DES APTITUDES. 493 tudes du mien de l'indiquer, avant toute exposition de ce genre, par une simple déduction de principe à conséquence. A notre sens donc cette association de l'activité matérielle avec l'art et la science n'est point un phénomène anormal et accidentel, c'est une loi du monde physique parce que c'est une doctrine du monde intellectuel. L'industrie, en effet, n'étant autre chose que la produc- tion, sous toutes les formes matérielles imaginables mais autant que possible d'élégant et agréable aspect, de tous les objets destinés a satisfaire les multiples besoins de l'homme, il est bien évident pour tout esprit conséquent, qu'elle re- monte comme un effet a sa cause, a cet art supérieur qui est le principe de toutes les formes idéales de la poésie et de la plastique, destinées a satisfaire les aspirations de l'âme au vrai beau et au souverain bien. Et maintenant que serait l'Art lui-même, s'il ne se ratta- chait a la science des conceptions abstraites, pour connaître le rapport des lois de ses formes avec celles du monde de la pensée, et réaliser sainement ses expressions essentiellement immatérielles ? Ainsi, de la simple matière à la pure idée remonte incessamment, en passant par l'Art, le AI d'or qui' doit relier les choses les plus humbles aux réalités les plus hautes. Elle est donc fausse et vaine cette opinion si répandue qui refuse dédaigneusement l'honneur de l'activité idéale aux races qui sont appliquées aux simples efforts de l'activité matérielle. En des êtres intelligents et progressifs, l'activité, une dans son principe, s'élève naturellement de la matière qui exécute a l'esprit qui conçoit ; et la vertu du travail est tellement féconde et ennoblissante qu'elle fait naître les be- soins de l'esprit alors même qu'elle semble ne satisfaire que ceux du corps. » Quelle qu'ait pu être en général la concordance des faits