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130 SYMPHORIEN CHAMPIER.
percurrens, Magiœ partes commémorât et reprobat,
reges que qui in medicinis claruerunt ; secundus est de
philosophis , qui in medicinis claruerunt ; tertius de
viris ecclesiaslicis, qui in medicinis claruerunt, et in
eâ arte scripserunt ; quartus est de Italis qui in medi-
cinis claruerunt et scripserunt ; quintus de claris medi-
cis qui in Galliâ, Hispaniâ, Angliâ, et Germanià cla-
ruerunt. Il a laissé un catalogue raisonné des médecins
les plus célèbres de son époque : Cathalogus illustrium
medicorum ac tiovitiorum, qui temporibus nostris scrip-
serunt, quorum scripta ad manus noslras pervenerunt,
Symphoriano Campegio, aulhore. Ses notes, ses
appréciations ont été utilisées par les biographes, ses
successeurs. Le Pilularium ( petit résumé), virorum
illustrium medicinœ n'est que l'abrégé de la vie d'un
certain nombre de médecins et de leurs œuvres.
Je ne puis me dispenser a l'occasion de ce titre
étrange : Pilularium, de faire remarquer que Sympho-
rien adoptait une coutume très-générale parmi les
auteurs du temps : il sacrifiait, ici, au mauvais goût
du siècle qu'il partageait a un très-haut degré. Non-
seulement la plupart des titres de ses œuvres sont
emphatiques, entortillés, mais, fréquemment ce méde-
cin, au lieu d'employer le mot propre pour la désigna-
tion du sujet, emprunte le nom d'une personne ou d'une
chose, il y attache alors un sens conventionnel parti-
culier : nul n'a plus abusé que lui de cet usage ridicule.
Sa Rosa Gallica est une série d'aphorismes, de sen-
tences, de préceptes extraits d'Hippocrate, de Galien,
de Dioscoride, d'Avicenne même, sur l'art de conserver
la sauté ; c'est une fleur dont il fait hommage aux gens
du monde aussi bien qu'aux médecins français.
La Preliosa Margarila de medici alque œgri officia
(Traité des devoirs du médecin et du malade), est un
petit livre, plein de mérite à ses yeux, dont il exagère
l'importance; il annonce dans la préface, qu'il lui a