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lisation naissante ajouta des murailles en pierres (1), et
quand les Barbares, quand les Romains, quand la féodalité
parurent, les chefs n'eurent qu'à augmenter ou à consolider
les fortifications de leurs devanciers. Rien ne se fait tout
d'une pièce ; un pays ne naît pas tout armé comme Minerve
sortant de la tête de Jupiter. Ce ne sont pas les Romains
qui ont créé la Gaule. Quand les soldats de Rome envahirent
notre patrie, la Celtique avait produit de longues générations
de sages, de philosophes et de héros. Les légions, en creusant
la terre pour y coucher leurs morts, ouvrirent un soi en-
graissé par des races antiques et célèbres, et quand les en-
fants delà louve, repus de vin et de sang, dépouillèrent leur
vêtement pour entrer dans le lit de nos pères, il y avait long-
temps que la couche était dressée pour endormir les fatigues
et les soucis de guerriers plus magnanimes et plus braves que
ces insolents vainqueurs.
                                        Aime' VWGTRINIER.

à défendre par sa position et plus propre à contenir ses magasins. » (Lefé-
bure. Résumé de l'histoire de la Franche-Comté, p. 17.)
   «... Ce coup-d'œil sur les monuments antérieurs aux Romains dans ce.
département (de l'Ain) est non-seulement digne d'intérêt par leur nature,
mais encore parce qu'on s'en est très-peu occupé jusqu'ici... On reconnaî-
trait probablement aussi la main des Celtes dans plusieurs de ces enceintes
retranchées qui se voient en plusieurs endroits. » (Thomas Riboud. Indi-
cation générale des monuments et antiquités du département de l'Ain, p. 16.)
   (1) «Lorsque les Romains s'établirent dans la ville gauloise qui existait
sur remplacement actuel de la ville de Bourg, ils y trouvèrent un édifice
dont nous ignorons la forme et la destination. Parmi les matériaux dont il
était composé, il y avait près de 300 blocs de pierre, épais de seize pouces
à deux pieds, d'environ deux pieds et demi de large sur trois à quatre pieds
de long. Ces blocs étaient taillés au marteau sur toutes leurs faces, mais on
n'y reconnaissait aucune trace de coups de ciseau. » (Lateyssonnière. Uech.
hist., t. I, p. 120.)

        A continuer.