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                DE LYON A LA. CROIX-ROUSSE. '            4!)

l'âge de 49 ans, ou, suivant d'autres, à Lyon, en 1534.
(Biogr. univ.) C'est l'opinion de Paul Jove qui le repré-
sente à la fin de sa vie dans une extrême misère. 11 pré-
tend qu'il menait toujours avec lui un diable sous la figure
d'un chien noir ; que, touché de repentir aux approches
de la mort, il ôta au chien un collier garni de talismans
et de figures magiques, et qu'il lui dit, en colère : Abi,
mala bestia, quœ me totum perdidisti. Va-t-en, méchante
bête, qui m'as entièrement perdu; et que l'animal aussitôt
se précipita dans la Saône. (Hisf, lilt. de Lyon. Colonia,
t. II, p. 714.) — Agrippa soutint, plus de deux siècles
avant J.-J. Rousseau, que les sciences sont un des fléaux
du genre humain. Tous deux, dominés par une orgueil-
leuse misanthropie, déclamèrent contre les lettres qu'ils
cultivaient, et recherchèrent avec passion la célébrité
qu'elles donnent. (Fortis. Voyage à Lyon, II, p, 431.)
   Plusieurs faits prouveraient la considération dont les
Carmes jouissaient à Lyon : ainsi, le collège des médecins
tenait ses assemblées dans leur couvent; il avaif été établi
par lettres patentes d'Henri III, confirmées par Henri IV,
et enregistrées au parlement. Ce collège contenait dans
son sein un grand nombre d'habiles médecins et d'écri-
vains distingués. (Descrip. de Lyon, 1741, p. 147.) —
Le corps de pharmacie s'y réunissait aussi quand il avait
quelque aspirant à recevoir, et c'était aux Grands-Carmes
que les Génois avaient leur sépulture. (Spon. VII).
  Henri IV, au commencement de son règne, envoya à
Lyon une cour de justice pour y tenir les grands jours.
On appelait ainsi des séances judiciaires établies par
commission dans les provinces éloignées, afin d'y déci-
der certaines contestations et les affaires d'appel. Le roi
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