page suivante »
424 BEAUX-ARTS. h cette ferme réponse, le plus indispensable comple'ment d'é- tude nous a été conservé, et nous pouvons chaque jour y contempler les plus beaux modèles de l'alliance de l'art à l'in- dustrie, tels qu'ils ont été compris par ïeudon, Martin Schœn, Benvenuto Cellini, François Briot, son émule, Ger- main Pilon, Jean Goujon, Bernard Palissy, Hugues lalle- mant, le sculpteur sur bois François Quesnay, et bien d'autres encore dont on admire les œuvres sans connaître les noms. Lyon ne possédait encore, il y a quelques années, en œu- vres d'art industriel que quelques pièces rares et précieuses que renferment plus particulièrement les collections Artaud et Lambert. La Chambre de commerce, dans sa généreuse rémunéra- tion des concours institués par la Société des-Amis-des Arts, a prouvé quelle protection elle accorde aux progrès des étu- des du dessin nécessaire h l'industrie ; elle a fait plus encore, elle a compris ce qui manquait aux artistes et, dans la séance du 24 janvier 1850, sur le savant rapport de M. Natalis Rondot, elle a comblé ce vide, en votant a l'unanimité la création d'unmusée d'art et d'industrie, qui, récemment ou-s vert, réalise si bien notre attente et dont l'utilité, si grande, et l'importance future nous permettent d'espérer que notre administration municipale saura donner à son développement l'énergique impulsion qu'elle imprime à toutes les magnifi- ques améliorations dont elle dote chaque jour la ville de Lyon. Déjà toutefois Londres nous avait précédés. Lorsque, dans une expositionjdes produits industriels des divers États du monde, elle offrit à tous l'occasion de se juger et d'ap- précier leurs forces respectives, il fut aisé de reconnaître que deux nations distançaient les autres : c'étaient l'Angle- terre et la France, l'une, par la quantité et le bon marché, l'autre, par le goût et la richesse.