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AUTEL D'AUGUSTE. 107 est tournée vers l'Italie, vers cette Rome et ces empereurs, les divinités précisément de notre Autel, était un site fait et choisi, pour ainsi dire, à souhait. Il n'y a pas jusqu'au vocable de « Saint-Sébastien, » imposé a • cette colline depuis une époque fort ancienne du moyen âge, qui ne donne à croire que peut-être elle s'est appelée autrefois la colline des Augustes ou Impériale, Sêbastos, en grec, étant l'équivalent du latin Augustus (1). Au soutien d'une.opinion émise, il y a plusieurs années, par un honorable collègue qui est aussi un de mes amis les meilleurs et les plus affectionnés , laquelle établit l'Autel de Rome et d'Auguste a la place qu'occupe l'église Saint-Pierre ou près de cette église,peut-être au lieu même où justement siège cette académie dont les échos m'entendent (2), on a allégué la découverte, sur l'espace qui s'étend du pont du Change à la rue Sainte-Catherine et jusqu'au pied du coteau, de pres- que toutes les inscriptions en l'honneur des prêtres de l'au • tel, ou de leurs parents, ou de personnages qui avaient bien mérité de la Compagnie des trois Gaules. Mais bien loin, qu'à mon avis, la découverte de ces pierres entraîne, comme une conséquence forcée, la présence de l'autel au lieu qu'elles indiquent, elle me paraît, au contraire, devoir en exclure jus- qu'à la possibilité. A l'Autel de Rome et des Augustes on voyait, nous l'apprenons de Strabon, les statues des soixante peuples personnifiés qui avaient concouru à l'érection ; on devait y voir aussi, nous croyons pouvoir a peu près l'affir- mer, les statues des divinités auxquelles l'autel était lui- même consacré, je veux dire les statues de Rome, d'Au- (1) Ce n'est pas moi qui emprunte cette idée au livre de M. Bernard. Je ne doute pas que la loyale amitié de mon honorable collègue ne lui fasse un plaisir de confirmer ce que j'avance. (2) Cette notice a été lue en janvier dernier, au Comité d'archéologie institué près l'Académie de Lyon.