page suivante »
LETTRE A M. ALLMER. 463 Mais revenons à la question. Sentant probablement le peu de.'oliditô de voire système, vous écrivez à la dernière page de votre mémoire : « Si en asseyant l'autel de Rome et des Augustes sur l'inclinaison du visorium de l'amphithéâtre, je n'ai pas su rencontrer la véritable solution du problème, mon argumentation n'en subsiste pas moins pour cela, avec ses exigences.... la connexité de l'autel avec l'amphithéâ- tre..,. » Voyons donc sur quoi se fonde votre argumentation. Sui- vant vous, l'autel d'Auguste ne pouvait se trouver dans le quartier Saint-Pierre, parce qu'il y aurait filé exposé aux inondations des fleuves, parce que les Victoires placées sur deux colonnes aux côtés de l'autel eussent élé offusquées par les arbres des saulées avoisinanles. « A un monument d'os- tenlalion, dites-vous, il fallait la clarté, l'azur et la large étendue des deux. » J'avoue ns pas comprendre comment on obtenait tout cela en plaçant le monument à mi-côte. Ah ! je me sentirais un peu ébranlé dans mon opinion, si vous aviez adopté le haut de la colline, en vous appuyant sur l'exemple duCapilolede Rome et du Parthénon d'Athènes. Placé sur la hauteur, notre forum gaulois se serait découpé dans le ciel d'une manière admirable; et c'est sans doute ce qui avait porté Symphorien Champier à mellre le temple d'Auguste sur la montagne dcFourvières. Mais au haut, pas plus qu'au milieu de la colline de Saint-Sébastien, on n'a trouvé aucun indice de ce temple. On n'en trouve qu'au bas de la montagne, et voilà pourquoi j'ai adopté cet emplacement, en me fondan t sur ce qui a eu lieu pour le temple de Jupiter, à Rome, qui se trouvait également au pied du Capiiole. II m'a semblé que le maître de l'Olympe était pour les Romains un aussi grand personnage que pouvait l'ôlre Auguste pour les Gaulois. Je viens de parler des nombreux indices de l'existence du temple d'Auguste qui ont été trouvés au bas de la colline de