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464                      LETTRE A M. ALLMER.

 Saint-Sébastien ; mais vous les récusez tous par une fin de
 non recevoir assez étrange.
    « On a allégué, dites-vous, la découverte, sur l'espace qui
s'élend du pont du Change à la rue Sainte-Catherine, et jus-
qu'au pied du coteau, de presque toutes les inscriptions en
l'honneur des prêtres de l'autel, ou de leurs parents, ou do
personnages qui avaient bien mérité de la Compagnie des
 lr*bis Gaules. Mais bien loin qu'à mon avis la découverte de
 ces pierres entraîne, comme une conséquence forcée, la pré-
 sence de l'autel au lieu qu'elles indiquent, elle me paraît, au
 contraire, devoir en exclure jusqu'à la possibilité. A l'autel
de Rome et des Augustes, on voyait, nous l'apprenons de
Slrabon, les statues des soixante peuples personnifiés qui
avaient concouru à l'élection •, on devait y voir, nous croyons
pouvoir à peu près l'affirmer, les statues des divinités aux-
quelles l'autel était lui-même consacré       mais y introduire
aussi, sur le pied d'égalité avec les dieux du lieu, les statues ou
les mentions honorifiques, non-seulement des prêtres, mais
encore de leurs pères, de leurs oncles... ne serait-ce pas là
une promiscuité en quelque sorte profanaloire? »
   Ce raisonnement ne me semble pas parfaitement juste. J'ai
dit et prouvé dans mon livre (1), cl vous le prouvez vous-
même implicitement dans les lignes que je viens de transcrire,
que les monuments honoraires des prêtres de l'autel, etc.,
étaient, non pas dans le temple, mais dans ses environs (2).
Je ne vois point là de promiscuité profanaloire, et je persiste à


  (1) Le temple d'Auguste, p. 29 et suivantes.
   (2) CMa repondait par avance à la lettre que vie'it de faire insérer
M. Marlin-Daussigiiy dans la Revue du Lyonnais, d'avril 1864. M. Léon
Renier ne dit pas du lout dans l'article cité par SI. Marlin-Dau